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 Vivre ou ne pas se souvenir de ses rêves

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MessageSujet: Vivre ou ne pas se souvenir de ses rêves   Vivre ou ne pas se souvenir de ses rêves Icon_minitime23.09.15 20:32

Pourquoi ne se souvient-on pas de ses rêves ?

Tout le monde rêve (en dormant...) Mais certaines personnes ne se souviennent jamais de leur vie onirique. La raison : un problème d'encodage des souvenirs.

Par Anne Jeanblanc
Publié le 23/09/2015 à 14:05 | Le Point.fr


80 à 90 % des personnes sont capables de raconter un rêve si elles sont réveillées pendant une phase de sommeil paradoxal.©Martin Lee / Rex Featur/REX/SIPA





Rares sont ceux qui ne se souviennent jamais de leurs escapades nocturnes alors qu'ils sont douillettement installés sous la couette. De très rares personnes affirment même ne jamais avoir eu d'activité onirique, y compris pendant leur enfance. Et pourtant, leur sommeil paradoxal, comme celui de tout le monde, est bien peuplé de voyages parfois étranges. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés Isabelle Arnulf* et ses collègues, qui ont travaillé avec des patients souffrant de la maladie de Parkinson. L'Inserm vient de communiquer sur leurs travaux.

Quel est le rôle des rêves ?

Le rôle exact des rêves reste encore aujourd'hui mal identifié. Globalement, si le sommeil permet de consolider la mémoire, les rêves pourraient contribuer à l'acquisition de certains souvenirs. Nous rêvons toutes les nuits, mais nous ne nous souvenons, en moyenne, que de un à trois épisodes oniriques par semaine. Selon de récents travaux, 80 à 90 % des personnes sont capables de raconter un rêve si elles sont réveillées pendant une phase de sommeil paradoxal et 50 à 75 % en cas de réveil à un autre moment de la nuit. Mais il existe aussi une microfraction de la population générale qui est convaincue de ne jamais rêver, et même quelques « irréductibles » (moins de 0,4 % de la population) qui affirment ne jamais avoir eu la moindre activité onirique depuis leur plus tendre enfance.

Un lien avec la maladie de Parkinson ?

Cette proportion est identique à celle observée par Isabelle Arnulf, lors de ses consultations avec des patients atteints de la maladie de Parkinson. Beaucoup d'entre eux se plaignent de problèmes de sommeil. Dans un premier temps, l'équipe s'est demandé si ces individus ne présentaient pas tout simplement des problèmes de mémoire. Mais leur évaluation par différents tests n'a pas montré de différence avec les personnes se souvenant de leurs rêves. « Ces patients ont le même niveau de mémoire et le même profil cognitif que les autres », précise la chercheuse, qui a voulu savoir s'il n'existait pas d'individus n'ayant réellement aucune activité onirique.

Des patients qui vivent leurs rêves

En étudiant leur sommeil et en observant leur activité nocturne en laboratoire, les chercheurs ont constaté que les phases de sommeil de ces patients étaient standards et qu'ils montraient des comportements oniriques en actes ou en paroles, évoquant sans ambiguïté des pensées de type rêve. « Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson vivent souvent leurs rêves », précise Isabelle Arnulf. « Le verrou qui bloque les fonctions physiques et sépare les pensées des actes saute, de sorte qu'elles miment des scènes de leurs rêves. Or les patients qui ne se rappellent jamais de leurs rêves ont ce comportement onirique pendant la nuit, indiquant qu'ils sont bien en train de rêver. » Elle cite notamment l'exemple d'un patient qui semblait fumer, alors qu'il était réellement endormi.
Le rêve est bien une activité universelle, et pas seulement chez les humains : il suffit de regarder son chien ou son chat pour s'en convaincre. Pourtant, ceux qui déclarent n'en conserver aucun souvenir sont sincères, estime Isabelle Arnulf. Selon elle, « il s'agirait plutôt d'un problème d'encodage du souvenir, juste à la sortie du sommeil paradoxal, sans autre altération de la mémoire ». Un phénomène sans conséquences, donc.
 
* Unité 1127 Inserm/CNRS/UMPC Paris 6, Institut du cerveau et de la moelle épinière, Paris
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