Le dentiste boucher, dentiste de l'horreur

Samedi 17 janvier 2015 09:34
Dentiste de l'horreur : Le néerlandais placé dans une unité psychiatriques ...

photo ce dentiste néerlandais aurait mutilé une soixantaine de personnes. © ouest-france. thomas bregardis. photo d'illustration.

Ce dentiste néerlandais aurait mutilé une soixantaine de personnes.© Ouest-France. Thomas BREGARDIS. Photo d'illustration.


Le Néerlandais soupçonné d'avoir mutilé des dizaines de patients en France, a été incarcéré dans une "unité spécialisée" psychiatrique de la prison de Saran (Loiret)


Mark van Nierop, 50 ans, également surnommé le « dentiste boucher », assure souffrir de « problèmes psychologiques », dont des « problématiques d'identité sexuelle et tendances suicidaires », nécessitant un traitement particulier. Il avait invoqué, en vain, ces troubles pour s'opposer à son extradition vers la France par les Pays-Bas.

Une soixantaine de victimes

Il a été entendu jeudi soir par les deux juges d'instruction chargés de l'affaire à Bourges qui lui ont notifié les nouvelles plaintes déposées contre lui, les victimes déclarées étant à présent au nombre d'une soixantaine. Après avis du juge de la détention et de la liberté, il a été conduit à Saran pour y être incarcéré dans une « unité spécialisée », a-t-on informé au parquet de Bourges. La justice néerlandaise avait confirmé peu avant Noël dernier son feu vert à l'extradition.

Certains des 2.800 patients du dentiste ont souffert, après ses soins, de troubles allant « d'un début de septicémie à l'infarctus, en passant par toutes sortes de problèmes dentaires », selon le collectif de victimes.

Responsable du meurtre de son épouse ?

Le dentiste de 50 ans avait été mis en examen en mai 2013 par la justice française après le dépôt de plaintes de dizaines de patients. Il avait été suspendu et placé sous contrôle judiciaire. Contrevenant au contrôle judiciaire, il s'était rendu au Canada en décembre 2013. La justice française avait alors lancé un mandat d'arrêt international, le dentiste avait été interpellé début septembre. Lors de son arrestation, il avait affirmé avoir tué sa seconde épouse en 2006 aux Pays-Bas et avait donc été extradé vers son pays d'origine.

Selon l'agence de presse néerlandaise ANP, la justice néerlandaise enquête toujours sur l'affaire et une décision sur d'éventuelles poursuites n'a pas encore été prise. Recruté par un chasseur de tête néerlandais, Mark van Nierop s'était installé en novembre 2008 à Château-Chinon, dans la Nièvre (centre), la région étant un « désert médical ».

Ouest-France