l'oraison silencieuse

Oraison silencieuse



Un homme en prière silencieuse



L’oraison silencieuse (oraison de recueillement, oraison du cœur, oraison de quiétude) est une forme de prière silencieuse (non vocale). Cette manière de prier existe dans le christianisme depuis les origines, même si elle a été particulièrement mise en valeur par les différents ordres monastiques, et théorisée plus récemment par l'ordre du Carmel, où elle est pratiquée deux heures par jour. Cette prière est présentée comme un temps consacré à s’éveiller à la présence de Dieu ou du Christ dans le cœur du pratiquant. Le terme est également utilisé par les protestants ^[1] ou par d’autres groupes spirituels et religieux contemporains.
La pratique


Sainte Thérèse d’Avila présentait l’oraison ainsi : « L'oraison n'est à mon avis qu'une relation intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec celui dont on se sait aimé ».^[2]. Bien qu’elle ait témoigné de difficultés à s’y appliquer elle-même ^[3]
Aux siècles passés, on parlait parfois du cabinet mystique, ou du cabinet d'Oraison expression que l'on retrouve sous la plume de Jean de Saint-Samson, grand-carme aveugle de Dol et de Paris, et qui est le titre d'un de ses ouvrages. ^[4] À cette époque, rapporte Jean de Saint-Samson, les religieux faisaient oraison jusque deux fois par jour, mais parfois très mal, aussi, l'écrivain mystique explique-t-il dans ses œuvres, sa propre méthode de l'oraison aspirative propre aux grands-carmes issus de la Réforme de Touraine ^[5].
Juste après la Révolution française, Pierre-Joseph de Clorivière remet Bossuet et l'oraison à l'honneur en rédigeant les Considérations de sur l'exercice la prière et de l'oraison écrit pour les ermites du Mont Valérien, en 1802 et dans lequel il explique les différentes méthodes pour faire oraison.
Au XX^e siècle, le père Henri Caffarel, fondateur des équipes Notre-Dame, veut initier tous les hommes à l'oraison et publie les Cahiers de l'oraison. Il accueille des retraitants dans sa maison de Troussures dans une école de prière et d'oraison dont le nom n'est pas sans évoquer les maisons de prière protestantes. Près de 25000 personnes y sont venues participer aux « semaines de prière », étape importante de vie spirituelle de personnes venues du monde entier. Depuis la mort du père Caffarel le centre des écoles de prière en France est plutôt l'Institut Notre-Dame de Vie, dépendant du Carmel de France (se référant en particulier au père Henri Grialou, religieux carme originaire de l'Aveyron) que Troussures, devenu le prieuré de Cana, c'est-à-dire un important centre de retraites spirituelles dépendant de la congrégation des Frères de Saint-Jean plus qu'une Ecole d'Oraison, mais propose cependant une retraite durant l'année sur ce thème.
L’oraison reste une pratique contemporaine, comme en témoignent de jeunes catholiques sur leur site Internet : « Le lieu de notre relation au Père c’est le cœur. Prendre l’habitude d’habiter son cœur c’est suivre le Christ dans son chemin d’union au Père. Habiter son cœur c’est essayer d’être à l’écoute d’une vie qui se dit, qui émerge, malgré les blessures et le poids des jours, c’est être attentif aux lieux de fécondité en soi qui sont dans l’attente d’une parole qui brise l’épreuve de la stérilité. »^[6]

Aujourd’hui, l’oraison silencieuse est parfois présentée hors du cadre religieux comme une pratique qui permettrait de « laisser tomber petit à petit les voiles de l'ego », « de rencontrer le cœur des hommes» et de « voir apparaître le soi ». ^[7]
Différents types d'oraison

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Selon l’association du Carmel en France : « L’oraison est une prière silencieuse par laquelle nous nous tenons en relation, dans la foi, avec Dieu grâce à un travail de notre volonté, de notre intelligence ou de notre imagination (méditation) dans une attitude d’attention simple et aimante à sa présence en nous (contemplation) ». ^[8]

• Oraison de quiétude
  
• Oraison de recueillement
  
• Oraison aspirative
  

Citations

• « C'est dans l'oraison que l'on reçoit l'union et la grâce du Saint-Esprit qui enseigne toutes choses. Je dis plus, si vous voulez vous élever à la hauteur de la contemplation et jouir des doux embrassements de l'Époux, exercez-vous à l'oraison. Elle est la voie par laquelle l'âme s'élève à la contemplation et au goût des choses célestes. Voyez-vous déjà quelle est la vertu et quel est le pouvoir de l'oraison ? Mais pour prouver tout ce qui vient d'être dit, sans nous servir du témoignage des Écritures divines, tenons-nous en à ceci : c'est que nous avons entendu et vu, et que nous voyons tous les jours un grand nombre de personnes simples qui ont obtenu tous les biens que nous avons énumérés et d'autres plus grands encore, par le moyen de l'exercice de l'oraison » (saint Bonaventure)
  

• « L’oraison, c’est le cœur de l’homme devant le cœur de Dieu, ce sont les yeux d’un pauvre être aimant dans les yeux de Dieu, c’est l’âme, toute brûlante, sans un mot devant Dieu, tendue, avide, vers Dieu, se fondant d’amour devant Dieu, s’ennuyant de son Dieu, pleurant d’ennui de Dieu… » (père Jacques, Retraite à Chaville, pour l’Ordre séculier, 1936)
  

• « On peut communier tous les jours et vivre dans le péché, mais on ne peut pas faire oraison et rester dans le péché. » (Marthe Robin)
  

Mon petit commentaire perso=
Marthe Robin a écrit qu'on peut communier tous les jours et vivre dans le péché,mais on ne peut pas faire oraison et rester dans le péché.

Et puis non,je ne m'étale pas pour le moment là-dessus..
Trop compliqué à nuancer....par écrit...