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 LE VATICAN

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MessageSujet: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime28.05.12 17:37

Fuites au Vatican: un cardinal figurerait parmi les taupes
(AFP) – Il y a 3 heures
ROME — Un cardinal figure parmi les taupes à l'origine des fuites de documents secrets du Saint-Siège et aurait piloté Paolo Gabriele, le majordome du pape arrêté mercredi, qui ne serait qu'un exécutant dans une conjuration bien plus large, croit savoir lundi la presse italienne, ce que le Vatican a démenti dans la foulée.

"Un cardinal a guidé le corbeau", titre le quotidien romain Il Messaggero, tandis que le grand journal milanais Corriere della Sera faisait sa manchette avec le titre: "un cardinal parmi les corbeaux". Selon ces médias, ce pourrait être un cardinal italien.

La gendarmerie vaticane avait arrêté M. Gabriele et trouvé des documents confidentiels à son domicile, un mois environ après la création d'une commission d'enquête chargée d'élucider l'affaire des fuites qui secouent le petit Etat depuis le mois de janvier.

Il n'aurait pas agi seul. Plusieurs médias vont jusqu'à affirmer qu'une vingtaine de personnes pourraient avoir passé des documents à l'extérieur du Vatican.

Aucun cardinal n'est suspecté dans le cadre des fuites de documents secrets du Saint-Siège, a de son côté affirmé le porte-parole du Vatican, en réponse à ces informations de presse affirmant qu'un cardinal figurerait parmi les taupes à l'origine de ces fuites.

"Je démens de façon catégorique. Aucun cardinal n'est suspecté (...) ni italien ni non italien", a déclaré la père Federico Lombardi lors d'une déclaration à la presse.

"Il n'y a pas de cardinal italien sous enquête, et aucune femme non plus", a-t-il assuré.

"Les interrogatoires se poursuivent. Nombreuses sont les personnes interrogées dans la Curie et dans plusieurs dicastères" (ministères) par la commission des cardinaux formée il y a un mois à la demande de Benoît XVI, a-t-il dit.

"Dans la phase actuelle, a souligné le père Lombardi, d'autres perquisitions et recherches peuvent avoir lieu, des cardinaux peuvent être auditionnés mais cela ne signifie pas qu'il y ait un nouveau placement sous enquête".

La commission de cardinaux "n'a pas l'intention de se laisser conditionner par la pression médiatique", a-t-il encore affirmé.

Le pape est "bien évidemment informé" des développements de cette affaire, qui a conduit à l'arrestation mercredi de son majordome Paolo Gabriele, a ajouté le porte-parole. La ligne souhaitée par le pape est "la transparence".

Un livre du journaliste Gianluigi Nuzzi publié il y a huit jours en Italie contient un nombre sans précédent de documents confidentiels illustrant de nombreux débats internes, par exemple sur la situation fiscale de l'Eglise et divers scandales.

Ces documents n'apportent pas de grandes surprises, mais révèlent les venins et les rancoeurs entre divers cardinaux, chacun s'en remettant au pape, l'assurant de sa loyauté.

Un des "corbeaux" anonymes, interrogé par le quotidien La Repubblica, estime que celui qui serait l'origine de la fuite organisée "agit en faveur du pape". "Parce que le but des corbeaux est de révéler la corruption qu'il y a dans l'Eglise ces dernières années".

Les vraie taupes "sont des cardinaux. Et puis il y a des monseigneurs, des secrétaires et des plus petits poissons", ajoute-t-il.

Les vaticanistes italiens relèvent que le majordome, un homme très croyant qui s'est toujours montré très attaché au pape, ne semble pas avoir été en mesure d'orchestrer tout seul cette fuite organisée de documents baptisée +Vatileaks+.

Selon le vaticaniste de La Stampa, Marco Tosatti, Gabriele "était une personne simple, qui n'avait ni la volonté ni le moyen" d'organiser lui-même une telle opération.

"Il doit y avoir derrière lui quelqu'un d'important" qui pourrait lui "avoir fait croire qu'il aiderait ainsi Benoît XVI", selon lui.

Selon le vaticaniste Bruno Bartoloni, Gabriele n'était pas seulement majordome, il s'était fait nommer "officiellement secrétaire du secrétaire" particulier du pape, Mgr Georg Gänswein.

Pour cette raison, il a pu entrer dans le bureau de Mgr Gänswein, sans avoir besoin d'aller subtiliser les documents sur le bureau même du pape, selon Bartoloni.

L'affirmation des taupes d'avoir "agi de bonne foi" est sans cesse soulignée par Pierluigi Nuzzi, mais elle n'est nullement prouvée, selon plusieurs vaticanistes.

Les hypothèses sur ces fuites sont diverses: parmi les taupes, "il y a ceux qui s'opposent au cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, ceux qui pensent que Benoît XVI est trop faible pour diriger l'Eglise, ceux qui pensent que c'est le moment opportun de se mettre en avant", affirme la source anonyme citée par Repubblica.

Selon la "gorge profonde" citée par Repubblica, il a été aussi affecté par l'éviction jeudi du président de la banque du Vatican IOR, Ettore Gotti Tedeschi: "il s'est mis à pleurer", puis "s'est mis en colère et a réagi: la vérité sortira au grand jour", a-t-il martelé, selon cette source.

M. Gotti Tedeschi a été limogé pour sa gestion, mais aussi, selon des sources informées, parce que soupçonné d'avoir diffusé en dehors du Vatican certains documents concernant sa banque.


Dernière édition par PAT le 28.02.13 19:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime28.05.12 18:33


Pour mettre un terme aux spéculations de la presse italienne, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a affirmé lundi qu'aucun cardinal n'est suspecté de fuites.
| AFP

«Aucun cardinal n'est suspecté» : le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a mis un terme lundi après-midi aux spéculations de la presse italienne. Plusieurs quotidiens sont persuadés en effet qu'un cardinal figure parmi les taupes à l'origine des fuites de documents secrets du Saint-Siège. Ce prélat aurait, selon eux, piloté Paolo Gabriele, le majordome du pape Benoît XVI arrêté mercredi, qui ne serait qu'un simple exécutant. SUR LE MÊME SUJET

L’hypothèse d’un complot plane sur le VaticanArrestation du majordome du Pape : « Benoît XVI est triste de tout cela »Le majordome du pape arrêté, le Vatican en émoi

Un livre publié il y a huit jours en Italie dévoile un nombre sans précédent de documents confidentiels illustrant de nombreux débats internes, par exemple sur la situation fiscale de l'Eglise et sur divers scandales, comme les actes de pédophilie qui ont affecté le mouvement des Légionnaires du Christ. Ces documents, sans apporter de grandes surprises, révèlent les venins et les rancœurs entre divers cardinaux et autorités, les uns accusant les autres et s'en remettant au pape, l'assurant de leur loyauté.

Les cardinaux ne se laisseront pas «conditionner par la pression médiatique»

«Les interrogatoires se poursuivent. Nombreuses sont les personnes interrogées dans la Curie et dans plusieurs dicastères» (ministères) par la commission des cardinaux formée il y a un mois à la demande de Benoît XVI», a expliqué le porte-parole du Vatican. D'autres perquisitions et recherches peuvent avoir lieu, des cardinaux peuvent être auditionnés mais cela ne signifie pas qu'il y ait un nouveau placement sous enquête.

La commission de cardinaux «n'a pas l'intention de se laisser conditionner par la pression médiatique», a insisté le père Federico Lombardi. Le pape est «bien évidemment informé» des développements de cette affaire, qui a conduit à l'arrestation mercredi de son majordome Paolo Gabriele, a ajouté le porte-parole. La ligne souhaitée par le pape est «la transparence», a-t-il souligné.

«Le but des corbeaux est de révéler la corruption qu'il y a dans l'Eglise»

«Un cardinal a guidé le corbeau», titrait ce lundi le quotidien romain «Il Messaggero», tandis que la manchette du grand journal milanais «Corriere della Sera» affirmait : «Un cardinal parmi les corbeaux». La gendarmerie vaticane a arrêté Paolo Gabriele et trouvé des documents confidentiels à son domicile, un mois environ après la création d'une commission d'enquête chargée d'élucider l'affaire des fuites qui secouent le petit Etat depuis le mois de janvier.

Un de ces «corbeaux» anomymes, interrogé par le quotidien «La Repubblica», estime que celui qui est à l'origine de la fuite organisée «agit en faveur du pape». «Parce que le but des corbeaux est de révéler la corruption qu'il y a dans l'Eglise ces dernières années». «Les vrais cerveaux sont des cardinaux. Et puis il y a des monseigneurs, des secrétaires et des plus petits poissons», ajoute-t-il.

Le pape s'est mis à pleurer

La même source anonyme prétend que, parmi les taupes, «il y a ceux qui s'opposent au cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone, ceux qui pensent que Benoît XVI est trop faible pour diriger l'Eglise, et ceux qui pensent que c'est le moment opportun de se mettre en avant». Selon cette taupe citée par Repubblica, le pape aurait été très affecté par l'éviction jeudi du président de la «banque du Vatican», l'IOR (l'Institut pour les œuvres de religion), Ettore Gotti Tedeschi, qu'il apprécie beaucoup: «Il s'est mis à pleurer», puis «s'est mis en colère et a réagi : la vérité sortira au grand jour», selon cette source.

«Le banquier du Vatican» a été limogé pour sa gestion, mais aussi, selon des sources informées, parce que soupçonné d'avoir diffusé en dehors du Vatican certains documents regardant sa banque. Les vaticanistes italiens ont relevé ce week-end que le majordome, qui s'est toujours montré très attaché au pape, ne semblait pas avoir été en mesure d'orchestrer tout seul cette fuite organisée de documents baptisée Vatileaks.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime28.05.12 19:41

Journal La Croix
28/5/12 - 18 H 47 mis à jour le 28/5/12 - 18 H 59


VaticanLa gouvernance du Vatican mise en cause
L’éviction brutale du « banquier du pape », puis l’arrestation du majordome de Benoît XVI, ont frappé le Vatican de stupeur.


Ces affaires mettent en lumière de graves dysfonctionnements internes, qui nuisent à la clarté du message pontifical.


Jeudi 24 mai, Ettore Gotti Tedeschi, président de l’IOR (« Institut pour les œuvres de religion »), est brutalement poussé dehors par le conseil de surintendance de la « banque du pape », composé de quatre banquiers. La disgrâce professionnelle de ce fidèle serviteur de Benoît XVI semble avoir été décidée sans l’assentiment ni du pape ni du cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone.

Selon l’un des participants, « Gotti ne s’impliquait pas dans son travail. Il parlait beaucoup de transparence, mais ne la pratiquait pas. » Pourtant, Ettore Gotti Tedeschi, « grand argentier » du pape, banquier professionnel international, proche de l’Opus Dei, éditorialiste à L’Osservatore Romano, avait été appelé à cette fonction sensible le 24 septembre 2009 par le pape, soucieux d’une mise aux normes internationales des finances du Vatican, soupçonnées, depuis les affaires des années 1970, de pratiques opaques.

Ettore Gotti Tedeschi s’était durement opposé au cardinal secrétaire d’État, Tarcisio Bertone, sur l’éventuel rachat par le Vatican de l’hôpital catholique milanais San Raffaele. Mais, en réalité, l’essentiel du contentieux tournerait autour de la mise en œuvre de la transparence financière voulue par le pape, la ligne « dure » d’Ettore Gotti Tedeschi s’opposant à ceux qui s’inquiétaient de voir les cardinaux perdre du pouvoir.

Que signifie l’arrestation du majordome du pape ?

Douze heures après, à peine, on apprenait vendredi 25 mai l’arrestation du majordome de Benoît XVI, Paolo Gabriele. On lui reproche la soustraction et la divulgation de la correspondance personnelle du pape, transmise au journaliste Gianluigi Nuzzi, dont le dernier livre (Les Papiers secrets du pape ) est désormais un succès de librairie. On aurait retrouvé chez lui des dizaines de documents sensibles. Il est cependant douteux que cet homme, âgé de 46 ans, marié, père de trois enfants, ait pu agir seul.

Son arrestation est cependant la première conséquence concrète de la nomination de la commission cardinalice chargée par le pape, depuis le 25 avril, de l’enquête sur la fuite des documents. Cette commission dispose de pouvoirs très étendus. Ses membres, le cardinal espagnol Julián Herranz Casado, de l’Opus Dei, président émérite du Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, le cardinal slovaque Jozef Tomko, ancien préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, et le cardinal italien Salvatore De Giorgi, archevêque émérite de Palerme, rendent compte directement au pape.

Comment expliquer ces scandales ?

Il pourrait s’agir d’une volonté de déstabiliser le numéro deux du Vatican, le secrétaire d’État Tarcisio Bertone. Depuis sa nomination par Benoît XVI pèse sur ce dernier un péché originel, que les tenants de la « vieille garde », héritée du temps de Jean-Paul II, ne se privent pas de lui reprocher : ne pas être diplomate. D’où, disent certains, cette fuite massive de documents, destinée à mettre en cause sa capacité de gestion.

D’autres, parmi les cardinaux, s’inquiètent du peu de sensibilité apparente du pape à l’hémorragie silencieuse des fidèles occidentaux, doublée de la vague de désobéissance de leurs prêtres. D’autres encore, partisans à l’inverse d’un pouvoir renforcé, aimeraient participer à une remise en ordre. Sans pour autant qu’un quelconque pré-conclave soit ouvert, mais alors que le pape a passé les 85 ans, ces diverses tendances, à l’œuvre au sein de la Curie romaine, pourraient aussi expliquer les fuites de documents.

Quels sont les dysfonctionnements que ces affaires mettent au grand jour ?

A priori, ces deux affaires sont sans rapport. Cependant, ces épisodes mettent au jour une double faiblesse du gouvernement du Saint-Siège : sa faiblesse structurelle d’abord. Au-delà des apparences trompeuses de la puissance impériale du Vatican, la réalité quotidienne du plus petit État du monde est constituée d’un personnel peu nombreux, rarement coordonné, travaillant souvent dans une étonnante improvisation doublée de lourdeurs bureaucratiques.

L’écrivain italien Vittorio Messori, auteur de livres avec Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger, interrogé par le site Vatican Insider, s’inquiète de la difficulté éprouvée par de nombreux diocèses à travers le monde à envoyer leurs meilleurs éléments à Rome. Les difficultés opérationnelles du système curial trouvent là l’une de leurs sources.

Il en est d’autres, notamment l’absence d’« interdicastérialité », c’est-à-dire de relation entre les divers ministères du pape. Celui-ci ne réunit son conseil des ministres que deux fois par an, de façon très formelle. Les préfets de dicastères et les présidents de congrégation travaillent dans une très large autonomie, même lorsque leurs attributions se chevauchent. Et chacun, en moyenne, ne peut compter que sur une quinzaine de fonctionnaires, pas tous opérationnels. Les diplomates accrédités s’étonnent souvent de voir les fax, peu réputés pour leur sécurité, toujours en usage.

Autre faiblesse, l’enchevêtrement entre les affaires italiennes et romaines, qui s’est renforcé avec Benoît XVI ; 46,4 % des chefs de la Curie, et 40,7 % de leurs subordonnés directs sont désormais originaires de la péninsule. Les jeux de pouvoirs permanents entre les clans, les influences des affaires internes de l’Église italienne et de ses relations avec l’État, brouillent la mission universelle du Saint-Siège.

Quelles sont les conséquences de ces événements ?

Benoît XVI s’est dit « attristé, déconcerté et affecté » par ces épisodes, selon le P. Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. On peut aisément comprendre à quel point le pape peut se sentir affecté par l’éviction d’un de ses « grands laïcs » et la trahison d’un membre de son premier cercle, fort réduit.

Samedi 26 mai au matin, devant des milliers de membres du Renouveau charismatique italien, il a rappelé que l’Église est « fondée sur le roc » . Le lendemain, lors de la messe de Pentecôte, où les observateurs ont noté l’absence inhabituelle du cardinal Angelo Sodano, ancien secrétaire d’État de Jean-Paul II, doyen du collège des cardinaux et opposant notoire au cardinal Bertone, Benoît XVI a évoqué le sentiment de « méfiance, de soupçon, de peur mutuelle » qui se répand entre les hommes.

« Lorsque la maison n’est pas tenue, comment avoir confiance en son patron ? » s’inquiète un observateur. Diplomates craignant la divulgation d’informations confidentielles ou simples bureaucrates perplexes sur la ligne à suivre, beaucoup s’interrogent. Les luttes internes au Vatican, comme en un spectacle « son et lumière » évoquant la Renaissance, se recoupent avec le débat sur les orientations du pontificat (nouvelle évangélisation, main tendue aux lefebvristes, enjeux du dialogue avec les autres religions, regard porté sur Vatican II, etc.).

Aujourd’hui, parce que l’Église est intimement touchée à son plus haut niveau, c’est le risque d’un discrédit majeur qui affecte tant l’institution que sa mission. C’est au cœur même de l’appareil, à Rome, que le problème est posé.

--------------------------------------------------------

La justice vaticane statuera
Paolo Gabriele étant citoyen de l’État souverain du Vatican et les faits s’étant déroulés sur ce territoire, il est justiciable de la justice vaticane. C’est donc le « promoteur de justice » (procureur) du Vatican, Nicola Picardi, qui a mené l’enquête préliminaire. Puis, après trois jours de détention provisoire dans l’une des trois « pièces de sécurité » de la gendarmerie vaticane, l’instruction a été confiée au juge Piero Antonio Bonnet.

Deux avocats italiens agréés par le Vatican, et qualifiés en droit canonique, Carlo Fusco et Cristiana Arru, assistent Paolo Gabriele. L’affaire suivra son cours à travers trois degrés de juridiction. Le tribunal de première instance est présidé par Giuseppe Dalla Torre. La Cour d’appel du Vatican est présidée par le cardinal José Maria Serrano Ruiz, et la Cour de cassation par le cardinal Raymond Leo Burke.

Seule cette dernière instance est habilitée à juger d’éventuels délits commis par des cardinaux. La procédure canonique se déroule à huis clos, sauf la communication des éléments aux parties. Le code pénal du Vatican s’inspire en grande partie de la loi civile italienne.


FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime28.02.13 17:50


Le Vatican entre en zone de turbulences !

Le Point.fr
- Publié le
28/02/2013 à 06:42
- Modifié le
28/02/2013 à 12:27

L'interrègne qui s'ouvre aujourd'hui s'annonce difficile. L'élection du
successeur de Benoît XVI sera rythmée par des polémiques et des
querelles de personnes.

De notre correspondant à Rome, Dominique Dunglas


Dans son histoire moderne, la papauté
n'avait pas connu une telle période. Les semaines qui séparent la mort
d'un souverain pontife de l'élection de son prédécesseur sont toutes
marquées par l'instabilité. Mais le contexte inédit de la vacance du
pouvoir au Vatican
risque d'être encore plus tendu et incertain. L'interrègne qui va
commencer jeudi à 20 heures s'annonce difficile. La date du prochain
conclave, qui na pas encore été fixée, est le premier sujet de discorde
entre les cardinaux. Ceux de la curie romaine, dominée par les Italiens,
connaissent tous les rouages du Vatican et sont déjà en ordre de
bataille. Ils souhaitent avancer la date du conclave, avant le 15 mars.
En revanche, les cardinaux qui viennent des pays lointains réclament
davantage de temps pour discuter et s'organiser durant les phases
préparatoires à l'élection du prochain souverain pontife.
Le
conclave intervient après la révélation de l'existence du "livre noir
du Vatican" sur les divisions et les scandales sexuels de la curie
romaine. Joseph Ratzinger
transmettra ce dossier à son successeur. Mais de nombreux cardinaux
exigent d'en savoir davantage avant de s'enfermer dans la chapelle
Sixtine pour élire le successeur de Pierre. Un autre débat concerne les
cardinaux "imprésentables". Accusé d'"actes impurs sur de jeunes
séminaristes", le primat d'Écosse, Keith O'Brien, a déjà renoncé à participer au conclave. Des pétitions circulent pour empêcher le primat d'Irlande,
Sean Brady, coupable d'avoir protégé des prêtres pédophiles, de
rejoindre à Rome le collège cardinalice. D'autres noms circulent.
Toutefois, rien ne permet d'interdire à un cardinal de se présenter au
conclave. On peut simplement l'engager à "louper" son avion ou à se
faire porter pâle.

Bertone patron par intérim du Vatican

Enfin,
il reviendra à deux hommes qui se détestent et représentent des
factions opposées de préparer l'élection du 266e pape. Le premier est
Angelo Sodano, le très influent ancien cardinal secrétaire d'État de
Jean-Paul II. Âgé de 86 ans, il ne participera pas au conclave, réservé
aux cardinaux de moins de 80 ans. Mais il a été élu doyen du collège
cardinalice et, à ce titre, il lui revient d'en préparer l'organisation
et de présider les rencontres au cours desquelles les grands électeurs
établissent une "short list" de "papabile". Le second est Tarcisio
Bertone, actuel cardinal secrétaire d'État, en quelque sorte le Premier
ministre du Vatican, et cardinal camerlingue. Durant la période de
"siège vacant", entre le décès ou le renoncement d'un pape jusqu'à
l'élection de son successeur, le camerlingue exerce le pouvoir
pontifical. Jeudi à partir de 20 heures, Bertone devient donc le patron
du Vatican.

Les
"sodaniens" reprochent à Bertone sa gestion maladroite et autoritaire
de la curie, qui serait à l'origine de l'anarchie actuelle. Les
"bertoniens", eux, accusent Sodano de n'avoir rien fait lorsqu'il était
secrétaire d'État pour mettre fin au scandale de la pédophilie. Et les
deux poids lourds de cet interrègne ont chacun leur favori pour la
course au trône de Pierre. À côté du Vatican, l'UMP est un long fleuve
tranquille.
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MessageSujet: Le Vatican   LE VATICAN Icon_minitime28.02.13 18:12

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MessageSujet: Le Vatican   LE VATICAN Icon_minitime28.02.13 18:23

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime28.02.13 19:10

Michel-Ange le Jugement Dernier Chapelle Sixtine

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime03.03.13 18:48

Le Point

Sans hâte, les cardinaux arrivent à Rome pour le pré-Conclave

LE VATICAN Afp
- Publié le
03/03/2013 à 18:11


LE VATICAN 1133554-422686-jpg_1006737_434x276
Entre conciliabules et autres rencontres informelles, les candidatures devraient s'officialiser et des "cordées" se former.



Les
cardinaux continuaient d'arriver dimanche à Rome pour participer aux
"congrégations" préparant l'élection du 266e pape, alors que la date du
conclave n'est pas encore fixée et qu'aucun favori n'émerge pour la
succession de Benoît XVI.
Les
209 cardinaux du monde entier, électeurs (moins de 80 ans) ou non, ont
été convoqués pour lundi et 140 d'entre eux sont déjà sur place tandis
que quelques-uns, trop âgés ou malades, sont excusés.
Le Conclave ne sera convoqué (par vote sur la date) que lorsque tous les électeurs -- 115 annoncés -- seront présents.
C'est
aussi en "Congrégation générale" que sera donné le feu vert à
l'aménagement de la Chapelle Sixtine, siège du conclave, qui sera alors
fermée aux touristes.
Les huis-clos qui débuteront lundi serviront
à mettre sur la table les nombreux problèmes de l'Eglise. Le cardinal
colombien Ruben Salazar Gomez a souligné dans le Corriere della Sera
l'importance de "la nouvelle évangélisation des terres de tradition
chrétienne". Selon son collègue du Honduras,
le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, le pré-conclave ne pourra
pas ignorer l'affaire Vatileaks de fuites de documents secrets du pape
"sur laquelle nous avons trop peu d'éléments".
Les "congrégations"
permettront aussi de dresser un portrait-robot du pape idéal, un choix
très difficile car il lui faudra être à la fois pasteur, réformateur,
homme à poigne et garant de la tradition.
Entre conciliabules et autres rencontres informelles, les candidatures devraient s'officialiser et des "cordées" se former.
Le
choix paraît très ouvert: "à la mort de Jean Paul II en 2005, chacun
réfléchissait depuis des mois à un successeur, et le Conclave fut court.
Cette fois ce geste inouï de la démission d'un pape a balayé tous les
calculs", a expliqué à l'AFP un cardinal à la retraite.
Selon lui, "une décision audacieuse" n'est pas exclue comme en 1978 quand Karol Wojtyla, un Polonais que personne n'attendait, s'était imposé.
Cette
fois, chacun des "papabili" a un handicap: pour Angelo Scola, un proche
du pape, être Italien pourrait le freiner. Le cardinal de Vienne
Christoph Schönborn, réformateur et ancien élève de Benoît XVI, pourrait
faire la synthèse mais la contestation dans son Eglise peut le
desservir.
Les Nord-Américains, énergiques et modernes, comme Sean
O'Malley qui a lutté contre la pédophilie à Boston, Timothy Dolan,
archevêque de New York, médiatique et brillant, et le Québécois Marc
Ouellet, grand connaisseur de l'Amérique latine et théologien
conservateur, pourraient être choisis pour réformer la Curie.
L'Amérique
latine est légèrement en retrait. Le candidat qui se détache le plus
est l'archevêque de Sao Paulo, Odilo Scherer, modéré, crédité de succès
dans son diocèse, et qui a travaillé à Rome.
En Afrique, le
Ghanéen Peter Turkson, le Guinéen Robert Sarah --discret et très
apprécié de Benoît XVI-- et le Sud-africain Wilfried Napier, archevêque
de Durban, sont aussi cités.
Pour l'Asie, l'archevêque de Manille,
Luis Antonio Tagle, 55 ans, théologien et pasteur, est très apprécié
mais il pourrait s'avérer trop jeune et éloigné des centres du pouvoir.
Numériquement
et psychologiquement, les chances d'un Occidental sont plus fortes
qu'un "papabile" du Sud, talentueux mais moins connu.
Pour le
cardinal Maradiaga, la nationalité importe peu, "il faut trouver la
personne la plus adaptée pour affronter les défis de l'Eglise".
Interrogé
par la télévision TGCom 24 sur la présence au conclave de cardinaux
accusés d'avoir couvert des accusations de pédophilie contre des
prêtres, l'ex-procureur spécial du Vatican Mgr Charles Scicluna a estimé
qu'ils "apporteront une grande conscience" de la gravité de ces crimes,
"ils pourront faire partager leur grande souffrance et ce qu'ils en ont
tiré comme leçon".
Jusqu'à l'élection du nouveau pape, le Vatican
est en période de "Sede vacante" (Siège vacant). Et pour la première
fois depuis huit ans, Benoît XVI qui n'est plus pontife depuis jeudi
soir n'a pas célébré depuis la fenêtre du Palais Apostolique donnant sur
la place Saint Pierre, l'angélus dominical. Au grand dam de dizaines de
fidèles qui avaient programmé leur voyage à Rome bien avant l'annonce
de sa spectaculaire démission le 11 février.
Signe que le départ
de Benoît XVI reste dur à avaler pour certaines franges de l'Eglise, le
porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a martelé samedi
qu'il "n'était en rien un abandon" de l'Eglise. Dimanche vers 14H00
GMT, un petit séisme d'une magnitude de 2,5 degrés a touché les collines
romaines et Castel Gandolfo, où s'est retiré l'ex-pape.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 11:41

Election du nouveau pape : les réunions préparatoires ont débuté
Créé le 04-03-2013 à 05h30 - Mis à jour à 10h39
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Une première "congrégation générale" se tiendra lundi matin. Le conclave pourrait être convoqué la semaine prochaine.

Les premières réunions préparatoires du Conclave destiné à élire un nouveau pape ont été convoquées pour ce lundi 4 mars au Vatican, a annoncé un communiqué du Saint-Siège.

Le doyen du Sacré collège, le cardinal Angelo Sodano, a adressé des messages à tous les cardinaux électeurs (âgés de moins de 80 ans) et non électeurs pour leur demander d'assister à une première "congrégation générale" à partir de 09h30, heure française, dans "l'Aula nuova del sinodo", là où se tiennent les synodes des évêques.

La seconde de ces réunions à huis clos, dont les participants sont tenus au secret, se tiendra à 17 heures. Durant la semaine, il y aura plusieurs autres "congrégations générales" qui aideront à définir le profil du futur pape, appelé à succéder à Benoît XVI après sa démission historique jeudi.
Un conclave la semaine prochaine ?

Dans sa missive, le cardinal précise que les congrégations se poursuivront "tant que ne sera pas atteint le nombre complet des cardinaux électeurs". C'est seulement à ce moment-là qu'ils fixeront la date du prochain conclave.

Interrogé sur cette phrase de Mgr Sodano qui pourrait impliquer que le Conclave puisse être longtemps retardé en cas d'absence d'un seul cardinal, le porte-parole du Saint-Siège, le père Federido Lombardi, a invité à comprendre cette recommandation avec souplesse, faisant valoir qu'une lettre "n'est pas loi". Le scenario le plus probable reste celle d'un conclave convoqué la semaine prochaine, selon les vaticanistes. Un pape pourrait ainsi être élu à temps pour les cérémonies préparant Pâques.

"Il est quasiment exclu que les cardinaux décident lundi de la date du conclave." Ces premières sessions, qui ne sont pas précédées par des messes, "servent aux cardinaux à se mettre en route, à décider du rythme des réunions", a dit le porte-parole.
Quelques noms de "papabili" circulent déjà

"Les cardinaux pourront vouloir entendre des relations sur tel ou tel sujet, et d'autres non, ils pourront demander à auditionner des chefs de dicastère" (ministères) ou des personnes expertes de telle ou telle situation dans les diocèses. Les cardinaux, a insisté le père Federido Lombardi, sont "libres" de choisir leurs sujets, et le doyen du Sacré collège coordonne leurs travaux.

La réforme de la Curie, le rapport de trois cardinaux sur l'affaire de fuites "Vatileaks", les différents scandales ou pseudo-révélations des médias italiens sur "un lobby gay" ou des affaires financières pourront y être évoqués... Mais aussi de nombreux autres problèmes, parfois de vie et de mort, dans certains diocèses : menaces islamistes, guerres religieuses, difficultés de l'inculturation, sécularisation massive, contestations et insubordinations internes, affaires de moeurs retentissantes, cas de pédophilie, corruption à grande échelle, sectarisme et concurrence des pentecôtistes, positionnement sur les grandes réformes en matière de moeurs (vie et mort, famille, santé).

Quelques noms de "papabili" circulent déjà, comme l'Italien Angelo Scola, le Canadien Marc Ouellet, l'Autrichien Christoph Schönborn, le Hongrois Peter Erdö, le Brésilien Odilo Scherer, le Ghanéen Peter Turkson ou encore le Philippin Luis Antonio Tagle.

Mais le choix reste très ouvert, des outsiders pouvant émerger, et il n'y a pas encore de regroupements nets autour de noms, contrairement au Conclave de 2005, où, dès le début des congrégations, la candidature de Joseph Ratzinger était souhaitée par beaucoup.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 11:55


ENTRETIEN AVEC L'ABBÉ GUILLAUME SEGUIN
Tout ce qui faut savoir sur le déroulement d’un conclave…


En quoi consiste ce conclave ? Comment se déroule-t-il ? Qui peut y participer ? Pour répondre à toutes ces questions, JOL Press a fait appel à l’abbé Guillaume Seguin, prêtre pour le diocèse de Paris et animateur d’un blog sur l’actualité de l’Eglise. Entretien.

La chapelle Sixtine où va se dérouler le conclave - Photo : p_valdivieso/flickr cc.

Comme le porte-parole du Vatican l’avait laissé entendre, Benoît XVI a rendu public, lundi 25 février, une lettre apostolique en vue du conclave qui suivra sa démission. Le Pape y exposait la modification de 15 articles de la Constitution apostolique « Universi Dominici Gregis » qui organise l’élection du pape. Benoît XVI y explique qu’il « laisse au collège cardinalice la faculté d’anticiper l’entrée en conclave si tous les cardinaux électeurs le souhaitent ».

Jusqu'à présent, le collège des cardinaux commençait ses travaux deux ou trois semaines après le démarrage de la période de « siège vacant ». Dorénavant, le conclave peut commencer une fois que la présence de tous les cardinaux est constatée. Mais comment se déroule un conclave ? L’abbé Guillaume Seguin, prêtre pour le diocèse de Paris et animateur d’un blog sur l’actualité de l’Eglise a accepté de nous éclairer sur le sujet. Entretien.
JOL Press : Comment se prépare un Conclave au sein de la curie ?


Abbé Guillaume Seguin : Un conclave se prépare dès le constat de la vacance du siège apostolique, c'est à dire à la mort du Souverain Pontife ou, comme c'est le cas actuellement, à l'heure de sa renonciation (28 février à 20h). A cette heure-là, les cardinaux prennent en charge le gouvernement de l'Eglise et commencent ce qu'on appelle les congrégations générales (rencontre des cardinaux pour échanger entre eux, afin de mieux discerner le meilleur profil du futur Pape). Ce temps est prévu pour durer, jusqu'ici, au minimum 15 jours (le temps que tous les cardinaux arrivent), et au maximum 20 jours. Les cardinaux ont autorité pour aménager ces délais si le besoin se fait sentir.

Du point de vue logistique, ce temps est mis à profit pour préparer les lieux du conclave (chapelle Sixtine avec le fameux poêle et sa cheminée, Maison sainte Marthe...). Enfin, le jour J, les cardinaux s'enferment et ne ressortent de leur retraite élective qu'avec un pape.
JOL Press : Qui décide de la participation d'un cardinal au Conclave ?


Abbé Guillaume Seguin : Dès lors que vous êtes cardinal, vous avez droit de participation au conclave et personne ne peut vous en empêcher. Seule une limite d'âge est imposée : seuls les cardinaux de moins de 80 ans participent et votent au conclave.
JOL Press : Comment se déroule un Conclave ?


Abbé Guillaume Seguin : Le conclave commence en fin d'après-midi par une procession invoquant l'Esprit-Saint pour entrer dans l'enceinte protégée, dans la chapelle Sixtine. Les cardinaux y sont enfermés avec les personnes prévues pour le bon déroulement de la période (cuisinier, médecins, cérémoniaires). Tout le monde est soumis au secret le plus absolu. Rien de ce qui se passe à l'intérieur du conclave ne peut être divulgué à l'extérieur, pendant ou après – sous peine d'excommunication – à moins que le nouveau Souverain Pontife ne l'autorise.
JOL Press : Les votes sont-ils secrets ?


Abbé Guillaume Seguin : Les votes sont à bulletins secrets – trois scrutins par jour – et sont brulés à la fin d'un vote de telle sorte que les résultats ne sont pas connus à la fin du conclave et aucune note ne peut être prise. Voilà pourquoi la présence du poêle dans la chapelle et la fameuse fumée : noire quand le vote n'aboutit à rien, blanche quand le vote a désigné un nouveau pape qui a accepté.
JOL Press : Comment les cardinaux s’alimentent-ils et où dorment-ils ?


Abbé Guillaume Seguin : Ils logent et vivent dans une maison semblable à une hôtellerie au sein du Vatican (Maison sainte Marthe) qui est condamnée et fait partie de l'enceinte sacrée et protégée du conclave. Dans cette maison, les cardinaux échangent, travaillent et vivent. Ils se rendent à la chapelle Sixtine pour prier, et voter.
JOL Press : Y a-t-il déjà eu des fuites ?


Abbé Guillaume Seguin : Il n'y a pas de fuite, car les cardinaux sont des gens responsables et que tout est fait pour protéger leur liberté et leur choix de toute pression extérieure. D'où la peine d'excommunication si le secret n'est pas respecté.
JOL Press : Comment organisent-ils leur vie de prière personnelle et quotidienne (messe, bréviaire…) ?


Abbé Guillaume Seguin : Le conclave est une sorte de grande retraite spirituelle au cours de laquelle les cardinaux doivent désigner par le vote le futur Pape. Ils s'organisent donc entre eux pour la vie commune, prière, messe, office, élection... Tout est prévu et ils le vivent ensemble.
JOL Press : Entre chaque vote, comment se passe le débat ?


Abbé Guillaume Seguin : Entre chaque vote il n'y a pas de débat mais des échanges, comme des collaborateurs qui cherchent la meilleure solution pour l'Eglise. Ils sont coupés du monde mais pas entre eux.
JOL Press : Ne sont présents, dans la chapelle Sixtine, que des cardinaux ou y a-t-il aussi des greffiers ou des secrétaires ?


Abbé Guillaume Seguin : Sont présents dans la chapelle Sixtine les personnes indispensables au bon déroulement des opérations, essentiellement les cérémoniaires et un secrétaire pour assister le Cardinal Doyen (celui qui préside au bon déroulement des opérations).

Propos recueillis par Marine Tertrais pour JOL Press

____________________________

Après avoir commencé des études de médecine, l’abbé Guillaume Seguin est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1995. Vicaire en paroisses, aumônier de lycées et de Routiers scouts, il est désormais aumônier général de Saint-Jean de Passy à Paris. Il anime avec l’abbé Grosjean et l’abbé Amar le Padre Blog.
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MessageSujet: Les secrets du Vatican KTO 30mn   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 12:04

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 15:38

Les cardinaux réunis au Vatican pour préparer le conclave

Créé le 04-03-2013 à 14h50 - Mis à jour à 14h50
par Philip Pullella

CITE DU VATICAN (Reuters) - Quelque 150 cardinaux de l'Eglise
catholique se sont réunis lundi matin au Vatican pour plusieurs jours de
"congrégations générales" afin de préparer le concile qui désignera le
successeur du pape Benoît XVI.

Ils sont arrivés en voiture particulière, en taxi ou en minibus aux
portes de l'Etat pontifical pour ces rencontres, en moyenne deux par
jour, qui leur permettront cette semaine de mieux se connaître et de
fixer la date du début du conclave qui choisira le nouveau chef des 1,2
milliard de catholiques dans le monde.

Selon toute vraisemblance, le conclave, qui réunira dans la chapelle
Sixtine environ 115 cardinaux électeurs - ceux âgés de moins de 80 ans -
s'ouvrira dans la semaine du 11 mars. Le but est d'avoir un nouveau
souverain pontife pour les cérémonies de la semaine sainte, qui
débuteront le dimanche des Rameaux le 24 mars et culmineront le dimanche
de Pâques marquant la résurrection du Christ.

Elu en avril 2005, Benoît XVI, invoquant des raisons de santé, a
officiellement quitté le trône de saint Pierre jeudi dernier et s'est
retiré pour quelques semaines dans la résidence d'été des papes à Castel
Gandolfo, au sud-est de Rome, avant de s'installer le mois prochain
dans un couvent des jardins du Vatican.

Le nouveau pontife aura notamment à répondre aux défis posés à
l'Eglise par la révélation ces derniers années de scandales sexuels
remontant pour la plupart à plusieurs décennies mais qui ont créé un
profond malaise au sein de l'Eglise, ainsi que par les affaires de
corruption et de rivalités profondes au sein de la hiérarchie vaticane
suggérées l'an dernier par le scandale du VatiLeaks.

"UN HOMME DE GOUVERNANCE"

Les cardinaux réunis lundi dans la salle des Synodes sont notamment
en quête d'informations sur les affaires qui concerneraient, selon les
médias, les finances du Saint-Siège. Un rapport confidentiel a été remis
à Benoît XVI à la suite du VatiLeaks mais seul son successeur devrait
en prendre connaissance.

"Nous parlerons lors des congrégations générales de ces problèmes et
de la nécessité pour le nouveau pape d'y faire face sans faiblesse", dit
le cardinal britannique Cormac Murphy-O'Connor, ancien archevêque de
Westminster.

"Nous avons besoin d'un homme de gouvernance, c'est-à-dire d'un homme
capable de gouverner l'Eglise en lien étroit avec les personnes
compétentes qu'il aura choisies", ajoute-t-il.

"Nous aurons des réunions toute cette semaine pour mieux nous
connaître et examiner les questions qui se posent à nous", a expliqué le
cardinal français André Vingt-Trois, archevêque de Paris, à son arrivée
au Vatican.

L'un des cardinaux électeurs, le Britannique Keith O'Brien, 74 ans, a
démissionné la semaine dernière de son poste d'archevêque d'Edimbourg
après avoir confessé "un comportement sexuel inadapté" envers des
prêtres et des séminaristes. Il ne participera pas au conclave.

"L'Eglise a une responsabilité particulière en ce qui concerne la
morale (...) mais il y a parfois des individus qui trébuchent", dit le
cardinal Murphy-O'Connor qui, âgé de plus de 80 ans, n'est pas cardinal
électeur.

UN PAPE NON EUROPÉEN ?

Selon certaines spéculations, le prochain chef de l'Eglise catholique
pourrait ne pas être un Européen, peut-être un Africain ou un
Asiatique.

On cite parmi les "papabili" le Ghanéen Peter Turkson, l'Argentin
Leonardo Sandri, l'Autrichien Christoph Schönborn, le Brésilien Odilo
Scherer, le Canadien Marc Ouellet et l'Italien Angelo Scola, mais aucun
nom ne se détache vraiment.

Pour le cardinal Leonardo Sandri, un Argentin de 69 ans, membre
éminent de la Curie appelé à jouer un rôle influent lors du conclave, le
prochain pape ne doit pas être choisi en fonction de considérations
géographiques. Il faut un "saint homme", qui soit le plus qualifié pour
diriger la barque de Pierre en ces temps de crise, dit-il.

Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales depuis 2007,
Mgr Sandri se dit "sceptique face à ces considérations géographiques".
"On ne doit pas élire quelqu'un simplement parce qu'il n'est pas un
Européen..."

La précédente renonciation d'un pontife, une chose rarissime,
remontait à décembre 1294, quand Célestin V avait décidé d'abandonner la
tête de l'Eglise catholique, cinq mois après son entrée en fonction,
pour retrouver sa vie d'ermite. Il était mort un an et demi plus tard.

En 1415, Grégoire XII avait lui aussi démissionné, sous la pression
du concile de Pise, afin de mettre fin au Grand Schisme d'Occident, mais
ce départ contraint et forcé s'apparentait plus à une déposition qu'à
une renonciation volontaire.

Avec Tom Heneghan, Cristiano Corvino et Michael Holden; Guy Kerivel pour la version française, édité par Pascal Liétout
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 19:07

Conclave,les paris sont ouverts
Natalia Trouillier
Article du Point sur les traditionnels paris en ligne qui font fureur outre-Manche et outre-Atlantique sur l'identité du prochain pape: "Samedi
en fin de soirée, l'Italien Angelo Scola, ancien patriarche de Venise
et archevêque de Milan depuis 2011, tenait la corde avec le Ghanéen
Peter Turkson. Ils sont tous les deux cotés à 3,5 contre 1. Tarcisio
Bertone, camerlingue de 78 ans, qui va gérer les affaires du Vatican
jusqu'à l'élection du nouveau pape, est à 4,5 contre 1. On trouve plus
loin le Canadien Marc Ouellet, un francophone polyglotte réputé
conservateur (6,5 contre 1), et Peter Erdo, le primat de Hongrie, un peu
esseulé à 13 contre 1. Le premier Français est l'archevêque de Paris,
Mgr André Vingt-Trois, à 60 contre 1
". Mais paris également sur l'âge du prochain pontife, sa nationalité et... le nom qu'il prendra: "aux
côtés des 'traditionnels' Pierre (2 contre 1), Pie (6) ou Jean-Paul
(6,5), on trouve un moins usité Marc, à 4 contre 1, ou les audacieux
Francis (5,5), Stephen (25), voire Victor, qui décroche une très grosse
cote à 100 contre 1
".
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 21:15

Des congrégations générales au conclave : le mode d'emploi pour élire un pape


Edité par M.V.
le 04 mars 2013 à 17h12
, mis à jour le 04 mars 2013 à 20h01.

Le
Vatican est en ébullition. Les cardinaux se sont retrouvés ce lundi au
Vatican dans les premières "congrégations" afin de préparer le conclave
et repérer les "papabili". D'aujourd'hui à "Habemus Papam", voici
comment cela se passe.

Elire un pape
ne s'improvise pas. Avant d'organiser le conclave, toute une série
d'étapes va rythmer les prochains jours jusqu'à l'élection et puis l'intronisation du successeur de Benoît XVI. Tout d'abord, depuis son départ, le Saint-Siège est dirigé "par intérim" le camerlingue de Sainte église romain, à savoir Tarcisio Bertone, le cardinal secrétaire d'Etat, autrement dit le n°2 du Vatican.
Vendredi,
Angelo Sodano, le doyen du collège cardinalice, appelé aussi "sacré
collège", a officiellement envoyé des lettres aux 209 cardinaux de
l'Eglise catholique pour les convoquer aux "congrégations générales", qui rassemblent depuis ce lundi tous les prélats à barette (calotte) rouge, électeurs et non.
Symboliquement, "l"anneau
du pêcheur", symbole fort du pouvoir pontifical qui autrefois servait à
sceller les documents, doit être détruit à coups de marteau dès la
première réunion des cardinaux afin d'éviter toute falsification. Après
la désignation du nouveau pape, un nouvel anneau papal sera offert à
l'élu.
115 cardinaux sont appelés à voter pour le nouveau pape
Les
congrégations générales ne servent pas seulement à planifier la date du
conclave. En effet, les cardinaux doivent également régler les
préparatifs et les questions de protocole. Officieusemenent, ces
réunions permettent aussi aux cardinaux désirant faire acte de
candidature de jauger leurs chances avant d'officialiser ou non leur
souhait.
A la date choisie se réunira donc le conclave. Théoriquement, il devrait avoir lieu entre le 15 et le 20 mars, mais il n'est pas impossible qu'il soit avancé.Benoît XVI
a émis un décret "motu proprio" qui autorise le sacré collège à
"anticiper le début du conclave, une fois constatée la présence de tous
les cardinaux".
Sur les 209 cardinaux, seuls 115
cardinaux pourront participer au scrutin. Car depuis 1970, l'âge limite
pour voter a été fixé à 80 ans. La durée du conclave est aléatoire. Il
se déroulera sous les fresques de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine
jusqu'à l'obtention d'une majorité des deux tiers sur un nom parmi les
"papabili", candidats potentiels à la papauté. L'élection se fait par
bulletins déposés dans un calice. Un à deux votes ont lieu le matin,
idem l'après-midi. Après chaque scrutin, les bulletins sont brûlés dans
un poêle, installé dans la Chapelle avant le début du conclave. Si le
résultat est négatif, on ajoute des produits chimiques pour noircir la
fumée. Si le résultat est positif, on fait brûler uniquement les
bulletins, ce qui produit une fumée blanche annonçant l'élection du
nouveau pape.
Habemus Papam

A
ce moment-là, la grande cloche de la Basilique Saint-Pierre se met à
sonner. L'élu répond alors à deux questions du cardinal
doyen: "acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife
?" et "De quel nom voulez-vous être appelé ?" S'il répond oui à la
première, il devient immédiatement pape et évêque de Rome.
Il
passe alors dans une pièce attenante à la Chapelle Sixtine, surnommée
la "chambre des larmes" parce que de nombreux pontifes s'y sont
abandonnés à l'émotion devant l'ampleur de leur tâche. Il revêt ensuite
l'une des trois soutanes blanches (de tailles différentes) préparées par
le tailleur attitré du Vatican.
Un par un les
cardinaux viennent lui rendre hommage avant l'annonce aux fidèles par la
formule latine "Habemus Papam" ("nous avons un pape") qui sera
prononcée par le cardinal protodiacre (le plus ancien en poste),
actuellement le Français Jean-Louis Tauran. Le nouveau pape prononcera
alors la bénédiction apostolique Urbi et Orbi ("à la ville et au monde")
depuis le balcon de la Basilique Saint-Pierre.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime04.03.13 21:29

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chapelle Sixtine
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 8:51

Vatican. Qui sont les cardinaux «papabili» ?

Odilo Sherer

Le 266e pape sera-t-il brésilien ? Gahnéen ? Italien ? Une dizaine de noms se démarque parmi les 115 cardinaux à qui incombe la tâche d'élire le successeur de Benoît XVI.

Le préconclave s'est ouvert hier au Vatican. Les 115 cardinaux électeurs seront bientôt tous réunis pour démarrer le conclave duquel sortira le nom du prochain pape. Les cardinaux papables sont nombreux mais un seul répondra entièrement aux exigences de la Curie.
Les favoris

Odilo Sherer (1), un modéré en vogue. A 63 ans, ce Brésilien dirige le 3e archevêché du monde : São Paulo. Professeur de théologie, Odilo Sherer œuvre pour la place des laïcs dans l'Église. Il est capable de passer d'une plaisanterie sur les soirées «bunga-bunga» de Berlusconi à la nouvelle évangélisation qui attend le prochain pape.

Angelo Scola (2), un Italien sans surprise. Ancien patriarche de Venise et actuel archevêque de Milan, à 71 ans, Angelo Scola s'est frayé un chemin dans la lignée des anciens papes. Théologien réputé, il a fondé l'Institut Jean-Paul-II pour la famille.

Christoph Schönborn (3), le disciple viennois de Benoît XVI est à la fois classique et moderne. Il veut sortir l'Église de la politique du silence sur les affaires de pédophilie. Une position qui ne lui vaut pas que des amis au sein de la Curie romaine. Mais à l'extérieur, il est salué pour son courage. En bon connaisseur du christianisme slave et byzantin, il est engagé dans le dialogue avec les orthodoxes.

Sean O'Malley (4), 68 ans, ne se considère pas favori dans la course au siège de Saint Père. Pourtant, le rigide cardinal de Boston est populaire pour avoir mis en place l'une des premières politiques de réaction aux abus sexuels dans l'Église. Son mot d'ordre : la tolérance zéro. À cheval sur les questions de bioéthique, l'Américain dénonce aussi l'hostilité des démocrates aux groupes pro-vie (anti-avortement).
Les outsiders

Le Philippin Luis Antonio Tagle (5) , 55 ans, est le dernier cardinal nommé par Benoît XVI. Il se décrit lui-même comme une «jeune pousse un peu tendre». L'archevêque de Manille se veut le porte-parole d'une Église progressiste, proche des gens. Pour autant, Tagle n'est pas familier avec la Curie romaine.

John Onaiyekan (6), archevêque d'Abuja au Nigeria. En 2012, il est nominé pour le prix Nobel de la paix et fait cardinal. John Onaiyekan est investi dans le dialogue interreligieux et lutte contre les communautarismes. Il a déclaré : «Les chrétiens au Nigeria ne se considèrent pas comme massivement persécutés par les musulmans».
Les mal partis

Toutes les polémiques ne sont pas bonnes à prendre. D'abord annoncé favori, Peter Turkson (7) a choqué la communauté gay en amalgamant homosexuels et pédophiles. Le cardinal ghanéen de 64 ans assure que les traditions africaines empêchent le développement de l'homosexualité et de la pédophilie, contrairement aux traditions occidentales. Pour lui, la cause des abus sur mineurs par des prêtres occidentaux serait leur homosexualité. Des déclarations qui pourraient lui porter préjudice.

Les Français André Vingt-Trois (8) (70 ans) et Philippe Barbarin (62 ans) ne devraient pas assurer la relève de Grégoire XI, le dernier pape français, mort en 1378. André Vingt-Trois n'espère et ne souhaite pas être désigné. L'archevêque de Paris attend du pape «qu'il soit humble, qu'il ne se prenne pas pour le Bon Dieu, qu'il ait suffisamment d'ouverture d'esprit pour comprendre ou au moins essayer d'entrer dans des cultures différentes.»

Le Lyonnais concervateur, Philippe Barbarin avait quant à lui choqué en parlant du mariage gay comme de la voie vers la légalisation de la polygamie, voire l'inceste.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 12:36

«Chito», un Philippin parmi les papabili

Par Arnaud de La Grange Mis à jour le 05/03/2013 à 07:58 | publié le 04/03/2013 à 20:03

PORTRAIT - Le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, 55 ans, qui vient d'un pays où 80 % des 100 millions d'habitants sont catholiques, pourrait donner un élan de jeunesse à l'Église.

Envoyé spécial à Manille

Quand il avait présenté Luis Antonio Tagle à Jean-Paul II pour en faire un nouveau membre de la Commission théologique internationale du Vatican, celui qui était encore le cardinal Joseph Ratzinger avait plaisanté. Conscient de l'allure juvénile du prêtre philippin, il avait assuré au Pape qu'il avait bel et bien fait sa première communion. On était au milieu des années 1990, mais le cardinal Tagle est toujours jeune. Jeune dans la vie, du haut de ses 55 ans. Et jeune comme cardinal, dignité à laquelle il a été élevé il y a quatre mois seulement. Et pourtant, l'arche­vêque de Manille est sur toutes les listes de papabili.Benoît XVI connaissait bien Luis Antonio Tagle, en octobre 2011, quand il l'a nommé archevêque de la capitale. Aux Philippines, «Chito» - surnom de cette «étoile montante de l'Église asiatique» - suscite de tous bords admiration et respect. «Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi brillant intellectuellement et possédant de telles qualités humaines, explique son ancien professeur, le père jésuite Catalino Arevalo. Il a ce don unique de rendre immédiatement l'Église proche de chacun.»

Luis Antonio Tagle aurait dû être médecin. Mais la force d'attraction des Jésuites et l'état de pauvreté du pays en ont décidé autrement. La pauvreté, surtout, celle qui transpire de tous les pores de Manille. Issu d'une famille aisée, sans excès, Tagle est lycéen quand le prêtre de la cathédrale voisine est affecté dans la province de Cavite, au sud de la capitale. En le visitant, Tagle découvre un autre monde. «J'ai vu cette pauvreté, et je me suis demandé: comment un jeune prêtre peut-il avoir envie de “perdre son temps” à servir Dieu dans un endroit aussi déshérité?» Une expérience religieuse, une révélation, confiera-t-il plus tard. Cette vie serait sienne.
«Un formidable enseignant»

Ses études, le jeune Tagle les fait à l'université jésuite Ateneo de Manila, qui forme l'élite de la société philippine. Le futur cardinal fait ses classes au séminaire San José, puis à la Loyola School of Theology. «Je le connais depuis qu'il est jeune séminariste et il n'a absolument pas changé, raconte le père José Mario Francisco, directeur de l'école de théologie, il a une connaissance profonde et pointue de la théologie, mais il sait surtout s'en servir et la communiquer simplement. C'est un pasteur, avant tout. Et un passeur, un formidable enseignant. Malgré sa charge, il donnait encore des cours ici le semestre dernier.»

La pastorale, la grande passion du cardinal Tagle. Et pourtant. Repéré parmi les jeunes séminaristes de San José, il est envoyé aux États-Unis, pour un doctorat à la Catholic University of America. Il y travaille sous l'égide d'un des théologiens américains les plus réputés, Joseph Komonchak. «C'est l'un des meilleurs étudiants que j'aie eus en quarante années d'enseignement, a confié ce dernier, il aurait pu devenir l'un des plus grands théologiens d'Asie.» Seulement voilà, sa vocation, c'est avant tout d'être un pasteur. «Pour lui, la théologie n'est pas une fin en soi, explique le père Catalino Arevalo. Aux Philippines, il n'y a pas de place pour la théologie spéculative. Tagle n'a qu'une priorité: comment faire du christianisme quelque chose de très profond dans la vie réelle des gens.»

Pasteur, Chito l'a été pendant dix ans à Imus, dans la province de Cavite, qui vit naître sa vocation. Il en était l'évêque avant d'être nommé à Manille en 2011. Curé de la cathédrale, le père Allan C. Valero a passé plusieurs années à ses côtés. Il raconte «quelqu'un d'une vraie simplicité, ni calculée ni affectée. Il est profondément vrai, dit-il, et les gens le sentent». Quand il prêche durant une messe, racontent ses anciens paroissiens, «on a toujours l'impression qu'il s'adresse à des amis». «Quand il rit, il rit à ne plus pouvoir s'arrêter, poursuit le père Valero, mais quand il pleure, il ne retient pas ses larmes, même en public. C'est un homme d'émotion, qui la communique.»
Un vrai «talent média­tique»

Lors du synode de 2008, à Rome, le jeune évêque a fait forte impression, en livrant un plaidoyer pour une Église humble et à l'écoute du monde. Certains l'ont étiqueté «traditionaliste moder­niste», d'autres «progressiste modéré». «Il connaît la tradition de l'Église, mais il sait la mettre au service des problèmes contemporains», dit José Mario Francisco. Lors de la récente polémique sur la «loi sur la santé reproductive», qui a enflammé ce pays aux 100 millions d'habitants à 80 % catholiques, l'archevêque de Manille est resté ferme sur ses principes, tout en discutant. D'un côté, il a participé au projet de l'école de Bologne sur l'histoire de Vatican II, considérée comme une lecture «progressiste» du concile. De l'autre, il a su séduire le cardinal Ratzinger.

Tagle a aussi un vrai «talent média­tique», comme l'explique le père Emmanuel Alfonso, directeur de Jescom, qui produit «The Word Exposed», un «show» hebdomadaire du cardinal sur la plus grande chaîne de télévision généraliste du pays. «C'est historique, la première émission de ce genre aux Philippines financée par les dons des auditeurs, s'amuse Emmanuel Alfonso, Tagle connaît parfaitement ses sujets, sait expliquer la foi en termes simples.» Le jeune jésuite gère aussi le compte Facebook du cardinal, suivi par plus de 100.000 internautes.

Alors, les temps seraient-ils mûrs pour un pape du Sud? «Oui, cela fait sens à l'aune de la démographie, commente le père José Mario Francisco, mais plus que l'origine du Saint-Père, c'est son profil qui me semble important. Dans la situation actuelle, il faut quelqu'un très au fait de ce qui se passe dans le monde et ayant un grand esprit d'ouverture.» Et Tagle semble répondre à ce cahier des charges papal. Il a aussi un autre atout, dans le sang. Par sa mère, il est d'origine chinoise, et le signal serait fort à l'égard de cette grande Chine, priorité contrariée du Pape sortant.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 15:20

La Chapelle Sixtine ferme ses portes et se prépare au Conclave


Pour les exigences du prochain Conclave, la Chapelle Sixtine sera fermée au public à partir de mardi 5 mars, 13 heures jusqu’à une date encore indéfinie. Pendant toute cette période, précise un communiqué publié sur le site des Musées du Vatican, il sera également impossible de visiter l’appartement des Borgia et la collection d’art religieux moderne des Musées du Vatican.

Pour la 25° fois la Chapelle Sixtine devient, pour toute la durée du Conclave, le témoin silencieux de l’élection du nouveau Souverain Pontife. Sous les fresques immortelles de Michel–Ange, siègeront 115 cardinaux électeurs appelés à élire le successeur de Saint Pierre, Vicaire du Christ sur la Terre.
Depuis le début de la vacance apostolique, le 28 février à 20 heures, une équipe de 40 personnes se tient prête pour reproduire à l’identique, dans la Chapelle Sixtine, le décor des précédents Conclaves. Tout doit rester immuable et pour mettre en place cette « photocopie » des précédents conclaves jusque dans les moindres détails, l’équipe s’appuiera sur une riche documentation photographique.

L’ingénieur Paolo Sagretti, le responsable de la « Floreria » de la Cité du Vatican, dirigera l’équipe et coordonnera les préparatifs logistiques pour le Conclave comme le prévoit sa fonction. C’est lui par exemple qui organise et meuble la salle Paul VI pour les audiences générales.

115 sièges en bois de cerisier et 12 tables

La Chapelle Sixtine, qui devint seulement en 1996 le siège officiel du Conclave en vertu de la Constitution apostolique de Jean Paul II "Universi Dominici Gregis", sera meublée de 115 sièges en bois de cerisier. Sur chaque siège sera inscrit le nom du Cardinal Electeur qui l’occupera.
Douze tables de bois brut couvert d’un tissus beige et de satin bordeaux seront installées dans la Chapelle Sixtine : six sur son côté droit, six sur son côté gauche, réparties en deux files de niveaux différents.

Devant l’autel, sous la fresque de Michel Ange représentant le Jugement Dernier : une table sur laquelle sera disposée l’urne de bois brut qui recueillera les fiches avec les votes des cardinaux et un pupitre où sera placé l’Evangile sur lequel les cardinaux prêteront serment.

Les cardinaux ne marcheront pas sur le sol, mais sur une structure plate en bois couverte la encore d’un tissus beige ; une structure surélevée de 50 à 60 cm de terre, alignée avec la deuxième marche de l’autel.


Photo : La Chapelle Sixtine quelques heures avant l'ouverture du Conclave en 2005

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 15:29

A mon avis,le Conclave débutera le lundi 11 mars pour une durée de x jours...

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 15:49

Les quatre cardinaux français pouvant devenir Pape=
Jean-Pierre Ricard est né le 25 septembre 1944 (68 ans) à
Marseille. Créé cardinal en 2006 par Benoît XVI, il est archevêque de
Bordeaux. Il a été président de la Conférence des évêques de France de
2001 à 2007.

Philippe Barbarin
est né à Rabat (Maroc) le
17 octobre 1950 (62 ans). Créé cardinal en 2003 par Jean Paul II, il est
archevêque de Lyon et Primat des Gaules.


André Vingt-Trois
est né le 7 novembre 1942 à Paris (70 ans). Créé cardinal en 2007 par
Benoît XVI, il est archevêque de Paris et président de la Conférence des
évêques de France depuis 2007.

Membre du gouvernement de l'Eglise à la Curie, Jean-Louis Tauran
est né le 5 avril 1943 à Bordeaux (69 ans). Créé cardinal en 2003 par
Jean Paul II, il est président du conseil pontifical pour le dialogue
inter-religieux depuis 2007 et a été nommé cardinal protodiacre en 2011.
C'est à lui que reviendra la charge d'annoncer l'élection du nouveau
pape en prononçant en latin les paroles « Habemus papam ». Sauf, bien
entendu, s'il est désigné lui-même.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 17:38

Poursuite du pré-conclave: le prochain pape devra être doté de zèle missionnaire
5 mars 2013 à 16:28
Par AFP

La candidature d’un papabile doté d’une expérience de terrain semble préférée à celle d’un homme de l’appareil du Vatican, au deuxième jour des réunions préparatoires des cardinaux au conclave qui élira le successeur de Benoît XVI.

Tandis que de nombreux prélats réclament une réforme en profondeur d’une Curie décrédibilisée, une nouvelle «congrégation générale» a eu lieu mardi et une autre est prévue pour mercredi matin.

Cinq des 115 cardinaux électeurs sont encore absents. 33 électeurs et non électeurs (plus de 80 ans) ont déjà pris la parole depuis lundi sur le gouvernement de l’Eglise, «le renouveau à la lumière du Concile» et la nouvelle évangélisation, a résumé le père Federico Lombardi, sans trahir le secret des débats.

Des interventions «libres» et «variées», accompagnées d’un bref télégramme remerciant Benoît XVI pour son «ministère lumineux», a ensuite rapporté le jésuite.

Dès que les absents seront arrivés ou que leur date de venue à Rome sera connue, les cardinaux pourront fixer - peut-être dès mercredi ou jeudi - la date du conclave attendu pour la semaine prochaine.

Les travaux d’aménagement de la Chapelle Sixtine où se déroulera dans le secret cette réunion ont commencé mardi après sa fermeture à 12H00 GMT: ils consisteront notamment à installer deux poêles, l’un pour brûler les bulletins, l’autre pour les fumées blanches ou noires.

Les conjecture vont bon train sur la «short list» des «papabili» qui reste très ouverte.

Cette fois-ci, il n’y a pas de camps bien identifiés - progressistes/conservateurs, ou nord/sud - et les observateurs relèvent l’intérêt que suscitent des archevêques comme Odilo Scherer (Sao Paulo, plus grand diocèse au monde), Luis Antonio Tagle (Manille) ou encore Wilfrid Napier (Durban). Mais aussi des hommes qui allient expérience de terrain et connaissance de la Curie comme le cardinal québécois Marc Ouellet.

Un «ticket gagnant» associant un pape choisi dans un diocèse et un secrétaire d’Etat - sans doute italien - de la Curie, est souvent évoqué. Ce serait une manière de satisfaire les 28 électeurs italiens (un quart du total) que certains prélats du Sud ou américains ne souhaitent pas voir à la tête de l’Eglise, après le scandale des fuites «Vatileaks».

La revendication la plus souvent entendue est la nécessité d’un homme à poigne : «Ce qui a commencé par un mince filet d’eau est devenu un torrent, les cardinaux insistant pour dire que la question numéro un est la gouvernance», a affirmé le vaticaniste américain John Allen.

Le cardinal australien George Pell établit aussi cette priorité dans le site Vatican Insider : il faut «améliorer la morale de la Curie. Nous avons besoin d’un stratège, d’un homme de décision, d’un planificateur, qui ait aussi de fortes capacités pastorales».

Le choix d’un pape de terrain permettrait d’énormément se démarquer de 2005, quand le collège des cardinaux avait élu l’homme qui connaissait le mieux la Curie, le cardinal Joseph Ratzinger.

Face à la sécularisation, l’accent est cette fois mis par de nombreux cardinaux sur la diversité des cultures, l’empathie, la capacité de communiquer l’Evangile, l’esprit de la mission. Les Eglises du Sud minoritaires mais vivantes peuvent donner une bouffée d’oxygène, insuffler au nord désabusé le désir de l’Evangile, affirment des cardinaux du Sud.

En octobre, 250 évêques du monde entier, réunis à Rome en synode pour la «nouvelle évangélisation», avaient convoyé ce message : le salut pour l’Eglise, discréditée par les scandales et les divisions, passe par l’audace, la radicalité et l’authenticité, jusqu’au martyre. Des appels à l’humilité, à la proximité avec les populations avaient été lancés.

Plusieurs évêques ont conseillé de regarder vers l’Amérique Latine, le continent le plus catholique.

Pour Giovanni Maria Vian, directeur de l’Osservatore Romano, «l’origine géographique du prochain pape n’a plus d’importance». «L’Amérique, dont la patronne unique est Notre Dame de Guadalupe au Mexique, pourrait donner un pape ? Pourquoi pas !», affirme à l’AFP M. Vian.

Selon lui, «la vigueur» est la principale qualité du prochain pape souhaitée par Benoît XVI : pour que «l’exigence d’exemplarité du gouvernement de la Curie» soit assurée, et pour gouverner une communauté catholique d’1,2 milliard de personnes en maintenant l’unité.

Si aucun candidat fort ne se dégage dans leurs rangs, les Latino-Américains pourraient apporter des voix au cardinal Ouellet, un théologien conservateur qui a fait une partie de sa carrière sur leur continent.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime05.03.13 20:41

Slate.fr
Scola, Schönborn, Ouellet... Qui sera le prochain pape?
Le conclave qui s'ouvrira mi-mars s’annonce long, ouvert, difficile. Le choix d’un pape européen reste le plus probable, même si on ne peut exclure un cardinal du Sud.

Qui sera le prochain pape? Déjà les langues se délient, les tractations commencent. Mais «celui qui entre pape au conclave en ressort cardinal»: l’adage est bien connu et devrait décourager tous les pronostics.

Pour cette élection si singulière —à bulletins secrets, sans candidat, ni campagne, ni programme —, il n’existe aucun critère établi, ni d’âge, ni d’origine continentale. La couleur de peau sera même secondaire et ne sera en aucun cas synonyme d’un quelconque progressisme.
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A la mi-mars, date d’ouverture du prochain conclave, les électeurs seront au nombre de 117 âgés de moins de 80 ans, l'Ukrainien Lubomyr Husar étant atteint par la limite d’âge d'ici la renonciation officielle de Benoît XVI. Avec 61 électeurs, l’Europe a de nouveau la majorité absolue dans le collège électoral et Benoît XVI ne sera pas forcément, comme on l’a souvent écrit, «le dernier pape européen». L’Europe, dont les ressources sont affaiblies, a encore de très grandes chances de faire émerger le prochain pape.

Mais qui en Europe? Les Italiens, qui ont fourni 203 papes (sur 265) à l’histoire de l’Eglise, sont-ils en mesure de retrouver leur suprématie dans un conclave qui fut si longtemps leur chasse gardée? Avec 28 cardinaux en âge de voter, l’Italie sera encore le pays le mieux représenté lors du prochain conclave, loin devant les Etats-Unis (11), le Brésil —pays le plus catholique du monde— et l'Allemagne (6), l’Espagne et l’Inde (5), le Mexique et la France (4).

Mais rien n’est plus hasardeux que de croire à des réflexes de solidarité nationale et même continentale. Les électeurs du pape n’ont de comptes à rendre qu’à… Dieu.

Si les tractations de couloirs ne sont pas absentes, personne ne fait campagne et tous les scrutins sont secrets. En 1978, c’est même la division des cardinaux italiens entre Giuseppe Siri, de Gênes, et Giovanni Benelli, de Florence, qui avait conduit les électeurs à se tourner vers une «candidature étrangère», celle du Polonais Karol Wojtyla, élu sous le nom de Jean-Paul II.

Autrement dit, le critère de l’origine nationale ou continentale n’est plus forcément le plus décisif. Depuis l’élection de Wojtyla, suivie de celle de l’Allemand Joseph Ratzinger (2005), le «verrou» italien a sauté et, si rien ne permet de penser que les cardinaux électeurs ne reviendront pas demain à une solution italienne, toutes les destinations peuvent être théoriquement envisagées. Rien n’interdit de penser que le prochain pape ne sera pas un Africain, un Latino-américain, un Asiatique, issu de ces continents du Sud qui représentent 80% de la population catholique mondiale.
La logique voudrait un élu «jeune»

Autre critère, celui de l’âge. En octobre 1978, pour succéder à Jean-Paul Ier, relativement âgé (66 ans), malade (ce qui était ignoré des électeurs) et décédé à l’issue de l’un des pontificats les plus brefs de l’histoire (33 jours), les électeurs avaient eu la sagesse de désigner un homme jeune, âgé seulement de 58 ans, personnalité énergique, vite choyé par les foules et les médias. En 2005, après un très long règne (26 ans et demi), Jean-Paul II a eu pour successeur Ratzinger, élu à un âge avancé (78 ans) et considéré comme un «pape de transition».

La logique voudrait que le conclave de mars 2013 élise un homme plutôt «jeune». Il faut une bonne condition physique pour être pape, gouverner plus d’un millliard de fidèles, les visiter à travers le monde et pour avoir l’énergie d’engager les réformes nécessaires.

C’est pour cause d’épuisement que Benoît XVI a renoncé à ses fonctions. En créant le précédent d’une démission, il permet à son successeur de démissionner sans attendre les rigueurs de l’âge et risquer un affaiblissement de ses facultés à gouverner l’Eglise.

Le choix d’un pape jeune est donc plus facile. Sans choisir forcément son benjamin, le cardinal philippin et archevêque de Manille Luis Antonio Tagle, âgé de 56 ans —belle figure intellectuelle qui figure dans certaines listes de favoris—, le collège des électeurs se tournera probablement vers un sexagénaire.

On imaginerait mal un pape qui se priverait de voyager, se replierait sur des tâches d’administration de l’Eglise, ne parlerait qu’un petit nombre de langues, ne maîtriserait pas Internet, en un mot reviendrait sur cette impulsion fortement universelle donnée par les trois derniers papes, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI.
Personnalité, style et orientation

Pour la succession du pape Ratzinger, l’un des paramètres principaux demeurera donc la personnalité, le style et l’orientation. Autrefois, on opposait les cardinaux «pasteurs» —titulaires de grands sièges épiscopaux, italiens ou étrangers— aux «diplomates» de la Curie romaine, mais cette opposition est devenue largement factice. Tout archevêque responsable d’un grand diocèse (Milan, New York ou Paris) a aussi une expérience internationale, accrue par la fréquence de ses voyages au Vatican. De leur côté, les chefs de la Curie romaine ont eu aussi, à un moment donné de leur carrière ou à Rome, une expérience pastorale.

D'autres oppositions habituelles —pape de droite ou pape de gauche, libéral ou conservateur— paraissent dépassées, après un pontificat qui a réaffirmé la fidélité de l’Eglise au concile Vatican II et a tiré cet héritage dans un sens conservateur.

Sur les 117 électeurs, plus de la moitié sont des «créations» de Benoît XVI. La tentation est donc grande de pronostiquer le choix de la continuité, autour d’une personnalité fortement «ratzingerienne». Mais ce serait oublier la liberté totale dont disposent les électeurs dans un scrutin unique au monde et sous-estimer les effets de dynamiques toujours possibles dans ce type d’élection ou l’influence de «grands électeurs» encore impossibles aujourd’hui à identifier.

C’est donc en fonction d’une grille comprenant tous ces paramètres —la nationalité, l’âge, l’expérience, l’orientation— que se fera demain le choix du nouveau pape et qu’il nous faut désormais examiner les chances des favoris en présence.
Erdö et Ravasi, outsiders européens

Les Européens qui font la course en tête sont l'Italien Angelo Scola et l’Autrichien Christoph Schönborn. Angelo Scola est sans doute handicapé par son âge (72 ans à la fin de l’année) mais il a été adoubé par Benoît XVI, qui l’a propulsé l'an dernier archevêque de Milan, le plus grand diocèse du monde, berceau de plusieurs papes modernes (Pie XI, Paul VI). Depuis dix ans, il était patriarche de Venise, autre poste parmi les plus prestigieux de l’Eglise.

Ancien recteur de la grande université pontificale du Latran, Angelo Scola est précédé d’une réputation de pointure intellectuelle. Ce théologien hors pair a beaucoup écrit. Partisan d’un dialogue réaliste avec l’islam, il s’est aussi tourné vers le monde arabe en renouant, à Venise, avec la tradition de cette ville-charnière entre l’Orient et l’Occident. Il est suffisamment homme à poigne pour tenter de réformer la Curie —cela sera la tâche à venir du prochain pape—, mais est handicapé, aux yeux de certains cardinaux italiens, par son affiliation au mouvement politico-religieux de droite

Christoph Schönborn a lui le «bon» âge: 67 ans. Ce religieux dominicain, parfaitement francophone (comme Angelo Scola), est aussi un homme brillant et d’une ligne légèrement réformatrice. Jean-Paul II lui avait confié la coordination de la rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique, en 1992.

Il est très proche de Benoît XVI, qu’on a souvent présenté comme son «père spirituel». Il a une bonne expérience des pays de l’Est européen, mais aussi plusieurs handicaps: celui de venir de l’Autriche, pays si proche de l’Allemagne dont est issu Joseph Ratzinger, et d’une Eglise en crise et contestataire. Il a aussi des ennemis à la Curie romaine, qu’il a publiquement mise en cause dans le silence organisé de l’Eglise sur les affaires de pédophilie.

En Europe, on ne peut écarter les chances du cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest et primat de Hongrie, jeune (60 ans) président de la conférence des évêques européens, dont le handicap est aussi de venir d’un pays proche de l’Allemagne. Ou les chances d’un autre Italien, le cardinal Gianfranco Ravasi, 70 ans, actuel «ministre» de la Culture à la Curie romaine, homme d’un grand brio intellectuel, ouvert au monde de l’incroyance.
Le Sud, une aventure risquée et incertaine

Sur le continent américain, le principal favori est le cardinal canadien francophone Marc Ouellet, 68 ans, qui a l’avantage de combiner une expérience d’évêque de terrain (il a été archevêque de Québec) et du gouvernement central de l’Eglise à Rome: il a été en charge à la Curie du dialogue avec les protestants, les orthodoxes et les juifs et est, depuis 2010, préfet de l’une des congrégations les plus prestigieuses, celle des évêques, qui lui permet d’être connu de toutes les Eglises locales.

Son autre avantage vient de sa bonne connaissance de tout le continent américain: il a été missionnaire en Colombie. Il parle l’espagnol et le portugais aussi bien que l’anglais, l’allemand et l’italien.

Un autre Américain du Nord figure sur les listes de papabili: il s’agit de l'archevêque de New York Timothy Dolan, 62 ans, originaire du Missouri, grand intellectuel passionné de base-ball, estimé par Barack Obama. Mais, même si le contingent des cardinaux américains au conclave sera nombreux, on peine à imaginer que l’Eglise se choisisse comme chef un homme venu de la première puissance mondiale.

Y a-t-il cette fois des chances sérieuses pour que les continents du Sud, où l’Eglise catholique a aujourd’hui ses meilleurs atouts, fassent demain émerger un pape, ce qui serait une surprise totale et une première absolue dans l’histoire? Le doute est permis.

On peine à croire que le collège des cardinaux, marqués par un profond conservatisme, soit capable à ce jour de procéder à telle révolution. Même si les forces nouvelles de l’Eglise sont au Sud, sa «gouvernance» reste trop marquée par l’Occident, et l’Europe en particulier, pour que toute promotion d’un pape venant du Sud ne soit pas d’abord considérée comme une aventure risquée et incertaine.

Le chrétien de demain sera de moins en moins blanc, européen, américain, sauf sous sa forme hispanique. Il sera de plus en plus noir ou métissé, africain, brésilien, mexicain, philippin, coréen, indien, chinois. Tous ces pays «émergents» de la planète catholique sont déjà à Rome, présents dans les universités, dans les congrégations religieuses et dans les bureaux de la Curie. De là à promouvoir de ces pays un pape capable de réformer l’Eglise au plan mondial, il y a un pas qui ne semble pas devoir être, cette fois encore, franchi.
Des cardinaux d'Amérique latine trop âgés?

A moins que les cardinaux ne fassent un choix «prophétique» dans une liste (restreinte) de personnalités d’exception. Dans cette dernière catégorie, citons le cardinal du Honduras Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, religieux salésien réputé pour son charisme, aussi bon théologien que musicien, à l’écoute des pauvres et des jeunes d’Amérique centrale.

Il est très connu à Rome et dans tout le continent sud-américain, où il a été longtemps le président du Celam (conférence épiscopale latino-américaine) et dans le monde entier, puisqu’il préside Caritas, le principal organisme caritatif international de l’Eglise catholique. Son nom avait déjà été cité lors du conclave de 2005, mais son étoile a un peu pâli en raison de son âge (71 ans).

Le cardinal argentin Jose Maria Bergoglio, archevêque de Buenos-Aires, avait été le principal «opposant» (dans le camp progressiste) au cardinal Ratzinger lors du conclave de 2005. Ses chances paraissent cette fois nulles: il est âgé de 76 ans.

Au total, l’épiscopat latino-américain parait trop divisé entre des forces prudemment libérales et des forces hyper-conservatrices pour que le sous-continent, qui fut longtemps celui de l’espoir pour l’Eglise (40% des catholiques sont latino-américains) ne fasse émerger au mois de mars le nouveau pape.
L'épiscopat africain est très conservateur

Restent deux «candidats» africains sérieux et estimés à Rome: le Ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson, 64 ans, qui combine aussi une expérience de terrain (c'est l'ancien archevêque de Cape Coast) et celle de la Curie, où il préside le conseil pontifical Justice et Paix, qui lui vaut un certain rayonnement international. Quand à Robert Sarah, ancien archevêque de Conakry en Guinée, il a été aussi appelé à la Curie par Benoît XVI pour son expérience internationale. Il préside le conseil pontifical chargé des œuvres caritatives (Cor Unum).

Si la couleur n’est pas un handicap, l’épiscopat africain est toutefois considéré comme très conservateur, incapable de risquer des réformes et très dépendant (financièrement) de Rome et de l’Europe.

Faudra t-il déduire de cette complexité apparente du choix que le prochain conclave sera très long? C’est un risque, alors qu’il n’avait fallu qu’un jour et demi et quatre tours de scrutin pour élire Joseph Ratzinger. Ou le choix pourrait aussi se dessiner assez vite autour de la personnalité jugée la plus «universelle» ou en fonction d’une orientation nationale préétablie: un pape «noir» ou latino-américain ou asiatique. Alors, le conclave pourrait ne pas s’éterniser.

Plus sûrement, il faudra en passer par des compromis, par des combinaisons —un art dans lequel les Italiens, les plus nombreux, sont les maîtres— entre des critères et des orientations qu’il est difficile d’anticiper aujourd’hui.

Henri Tincq
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 9:08

Atlantico : Depuis lundi matin, les cardinaux sont réunis en "congrégation" pour préparer le conclave à l'issue duquel sera nommé le nouveau pape. Au centre des discussions : le scandale "Vatileaks", qui aurait poussé Benoît XVI à la démission. A quelques heures du début du conclave, quelle est l’atmosphère au Vatican ?

Nicolas Diat : Il y a eu quatre congrégations générales pour le moment. Les cardinaux commencent à se connaître et à discuter en dehors de leurs cercles habituels. La question « Vatileaks » a déjà été posée à l’initiative de trois cardinaux européens, l’Allemand Walter Kasper, l’Archevêque de Vienne Christoph Schönborn, et l’Achevêque de Budapest Péter Erdö. Tous les trois, reflétant une opinion majoritaire chez les cardinaux, ont demandé à en savoir plus sur le rapport confidentiel remis à Benoît XVI au sujet des scandales de la curie. Il est pour l’instant impossible de savoir ce qui va être décidé, mais il est incontestable que « Vatileaks » sera à l’ordre du jour. Néanmoins, il ne faut pas non plus, comme un certain nombre de médias ont tendance à le faire, exagérer le poids des discussions autour de « Vatileaks » ou autour des réformes de la curie. Il ne faut pas imaginer que les "affaires curiales" seront la ligne de crête autour de laquelle tournera l’élection du prochain pape.
Benoît XVI a-t-il pris les cardinaux de cours en annonçant soudainement sa démission ? Son départ a-t-il bouleversé les stratégies des cardinaux ?

Certains cardinaux de curie, qui avaient intérêt à faire oublier le scandale « Vatileaks » dans lequel ils ont été entraînés, sont bien sûr plus que d'autres déstabilisés. Ces derniers ont d’ailleurs précisément milités pour que les congrégations générales se déroulent le plus rapidement possible. En vain… Il y a un profond besoin chez les cardinaux de se connaître, et cette volonté l'a emporté sans difficultés sur des combinaisons plus ou moins claires.
Quels sont les différents camps qui s’affrontent à la veille du conclave ? Peut-on déjà distinguer des favoris ?

Nous ne sommes qu'au tout début d’un processus de regroupement entre les cardinaux. Comme on pouvait le penser, il y a une dynamique Européens/ non Européens qui existe. Les cardinaux s’interrogent : « Le temps est-il venu de tourner la page d’une papauté européenne ? » Néanmoins, ce n’est vraiment pas la réflexion essentielle.

Trois personnalités émergent dans le camp des progressistes et des libéraux. Le cardinal Odilo Pedro Scherer qui a réussi à exister médiatiquement et à structurer autour de lui une catégorie de cardinaux réformateurs. Paradoxalement, il est aussi soutenu par deux anciens curialistes de l’époque Jean-Paul II : le cardinal Re, qui a été le tout puissant préfet de la Congrégation pour les évêques sous Jean-Paul II et le cardinal Sodano, ancien secrétaire d’Etat de Jean-Paul II - puis la première année du pontificat de Benoît XVI. Ce sont les cardinaux qui ont le plus poussé pour que le conclave commence rapidement. C’est une candidature très étonnante. Elle est non européenne, mais lusophone et non pas hispanique. Elle s’inscrit en rupture avec la papauté de Benoît XVI et est, en même temps, encouragée par des curialistes rompus à toutes les combinaisons, pas exempts de responsabilités dans un certain nombre de polémiques qui ont touché son pontificat, y compris dans la problématique « Vatileaks ».

Le Cardinal Ravasi qui exprime lui aussi une sensibilité assez libérale pour l’avenir de l’Eglise devrait rassembler quelques voix. C’est l’ancien président du conseil pontifical pour la culture de Benoît XVI. Il est fortement soutenu par un groupe de cardinaux structurés par le cardinal Bertone, ancien secrétaire d’Etat de Benoît XVI.

Enfin, il y a un troisième candidat dans le camp des réformateurs : le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, 55 ans, que les médias mettent en avant en raison de son jeune âge. Il est fortement soutenu par la communauté catholique de Sant'Egidio fondée en 1968 qui s’est spécialisée dans des missions humanitaires et diplomatiques. Son jeune âge, 55 ans, avec un très long pontificat qui s’annoncerait alors, est tout de même un véritable handicap.
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/dans-coulisses-vatican-comment-organisent-rapports-force-pre-conclave-nicolas-diat-659330.html#dRK6TPGdS1ktBozU.99



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Le Cardinal Scola, un temps favori et réputé plus "conservateur", s’est-il déclaré trop tôt ?

Les cardinaux Ravasi et Tagle ont tous les deux la particularité de ne pas être des candidats « Ratzingeriens » mais ils ne s’inscrivent pas non plus en rupture avec l’héritage de Benoît XVI. Ce n’est pas le cas du cardinal Angelo Scola qui apparaît comme un fils sprirituel. Mais il semble néanmoins pâtir de la trop forte exposition médiatique qui a été la sienne depuis de longues semaines. Une médiatisation qui a surpris et agacée un certain nombre de cardinaux étonnés que des journalistes rendent sa candidature à ce point acquise. Il pourrait être victime du célèbre adage : « Qui entre pape au conclave, en ressort cardinal… ».

Le camp modéré classique et conservateur, qui représente les deux tiers du Sacré Collège et dont une partie se retrouve dans le cardinal Scola, mais pas uniquement, cherche ce qu’on pourrait appeler « un candidat alternatif » pour incarner une troisième voie. Dans cette catégorie, on peut notamment citer le cardinal Marc Ouellet, le cardinal Angelo Bagnasco, le cardinal Albert Malcolm Rangith, ou encore le cardinal Robert Sarah. De la recherche autour de ces cardinaux pourrait émerger une autre dynamique.

Depuis quelques jours, nous assistons également à la montée d'une réflexion autour d'un ticket Pape/secrétaire d'Etat. Un futur Pape indiquant alors à l'avance à quel cardinal il proposerait la fonction de secrétaire d'Etat. Ce scénario n'a rien d'inédit puisque le cardinal Roncalli, futur Jean XXIII, avait indiqué lors du conclave de 1958 qu'il choisirait le cardinal Domenico Tardini, proche de Pie XII, comme secrétaire d'Etat. A l'époque, il s'agissait de rassurer le camp "pacellien", fort peu séduit par le style personnel du patriarche de Venise.
Quelles sont les thèmes de campagne qui se dégagent pour l’instant ?

Il y a bien sûr la réforme de la curie dont on a parlé mais une nouvelle fois, il ne faut pas considérer qu’il s’agit d’un thème exclusif. La problématique du sécularisme et du laïcisme tient également place importante dans les discutions. Les cardinaux soulèvent une question fort simple : quelle place pour l’Eglise dans un environnement défavorable. Et en conséquence, quelle place pour l'évangélisation. Le thème de la communication de l’Eglise va également être abordé. Enfin, la problématique autour du déclin relatif de l’Eglise en Europe et de son expansion dans beaucoup d'autres régions du monde sera traitée. Comment faire émerger une plus grande cohérence dans l’Eglise, pris entre des feux géographiques, culturels et économiques très éparses.
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/dans-coulisses-vatican-comment-organisent-rapports-force-pre-conclave-nicolas-diat-659330.html#jO76lCef03lmIUGE.99
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 13:02

Natalia Trouiller
Créé le 06/03/2013 / modifié le 06/03/2013 à 07h36

Trois cardinaux américains détiendraient les clés du conclave]

C'est la thèse du vaticaniste Rocco Palmo
sur son blog "Whispers in the loggia". Selon lui, le cardinal Roger
Mahony, archevêque émérite de Los Angeles, Mgr Justin Francis rigali
archevêque émérite de Philadelphie et Mgr William Levada, préfet émérite
de la Congrégation pour la doctrine de la foi. "Dans un collège
[cardinalice] dans lequel un bon quart n'a été élevé qu'en 2012 - et au
moins dans une certaine mesure, en est encore à s'habituer au fait
d'être vêtu d'écarlate, et plus encore à être électeur du pape - la
dynamique de ce conclave prête un poids encore plus grand aux contacts
et à la mémoire des vétérans qui ont occupé la scène depuis des
décennies et ont assez d'éléments en main pour diriger vers un consensus
".
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 13:15

Je n'y comprends rien !
Un pape américain ??? ??? ???
Si oui,j'en connaîs personnellement qui vont râler et je me marre !

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 13:21

Si tel est le cas,
ce sera une chance pour les femmes !
Mais mon imagination commence à déborder...
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 13:25

Je crains que ce conclave dure assez longtemps !
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 14:23

Le Point.fr
Les cardinaux posent les problèmes de l'Eglise sur la table



Les cardinaux réunis au Vatican veulent prendre le temps d'analyser les problèmes rencontrés par l'Église et la curie romaine, son "gouvernement", avant la convocation d'un conclave destiné à élire le successeur de Benoît XVI. "Le successeur devra prendre les choses de l'Église en main, avec une volonté de gouverner, de mettre de l'ordre, de continuer la purification que Benoît XVI a commencée sérieusement", a dit dans un entretien avec Radio Canada le cardinal canadien Marc Ouellet, qui figure parmi les "pabilili" les plus en vue.

Le cardinal Ouellet, qui a dirigé avec énergie la congrégation des évêques, limogeant les plus incapables ou les plus corrompus, a assuré que la curie était un "appareil complexe". "Nous avons besoin d'une nouvelle façon de gouverner l'Église. Un gouvernement plus horizontal. La curie doit être révolutionnée", a renchéri le cardinal allemand Walter Kasper, qui, dans une interview accordée à La Repubblica, réclame "le temps d'une longue réflexion".
"Entre cardinaux, nous ne nous connaissons pratiquement pas"

"Les choses sont différentes de l'époque où Joseph Ratzinger a été élu en 2005. Ce conclave doit être préparé avec calme. Entre cardinaux, nous ne nous connaissons pratiquement pas. L'extra omnes (la proclamation d'un pape) peut attendre pour l'heure", estime-t-il. Les cardinaux américains, qui s'expriment largement, mais sans rien révéler sur le fond des débats, affichent eux aussi leur volonté de prendre le temps d'affronter les problèmes internes avec franchise. Mais ils insistent sur le fait que ces questions dépassent largement les frontières du Vatican et le scandale des fuites de documents Vatileaks.

Un des retardataires, le cardinal égyptien Antonios Naguib, a estimé, à son arrivée mardi à Rome, que le prochain pape pourrait ne pas être européen : "L'essentiel est qu'il soit pieux et saint, qu'il connaisse la doctrine, mais aussi qu'il sache gérer les relations internationales", a-t-il dit. La date du conclave doit être décidée à la majorité absolue des 115 électeurs, dont quatre étaient encore absents mardi soir. Le successeur de Benoît XVI, pour la première fois, n'aura pas vécu le concile Vatican II (1962-1965), véritable aggiornamento de l'Église catholique. Et 69 des électeurs vivent leur premier conclave, certains n'en connaissant pas les rouages.
Besoin d'un "pasteur" charismatique

Autant que la réforme d'une curie très critiquée, l'actualisation dans le monde d'aujourd'hui de Vatican II et la "nouvelle évangélisation" sont prioritaires et requièrent un débat de fond, selon les évêques et le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi : comment faire face à une vague de fond de "sécularisation" quand le message chrétien rencontre hostilité ou indifférence dans les pays où il a pris son essor jadis.

Des priorités évoquées par Benoît XVI dans ses dernières déclarations. "Le concile sert de cadre de référence. Le portrait du futur pape dessiné par Benoît XVI est celui d'un homme qui gouverne avec vigueur la barque de saint Pierre et annonce l'Évangile", a affirmé le directeur de L'Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian. Le besoin d'un "pasteur" charismatique qui sache communiquer l'Évangile est partout souligné : "Il faut un solide messager de la foi", a affirmé mercredi à Radio Vatican le primat des Gaules, Philippe Barbarin.
Premières photos de paparazzi

Les quelque 5 000 représentants des médias accrédités rongent leur frein, dans l'attente de nouvelles substantielles, loin des conjectures. Mais c'est oublier qu'à son arrivée, chaque cardinal jure, la main posée sur l'Évangile, de "maintenir scrupuleusement le secret sur tout ce qui a rapport de quelque manière que ce soit avec l'élection du pontife romain". Les 28 Italiens semblent en retrait face à des cardinaux d'Amérique, d'Europe ou des pays du Sud pugnaces et déterminés à un nouveau printemps de l'Église.

Certains comparent même ces congrégations à une sorte de Vatican II bis, et le choix de 266e pape apparaît très ouvert, avec quelques noms souvent cités : Marc Ouellet, Odilo Scherer (Sao Paulo), Peter Erdö (Budapest), Christoph Schönborn (Vienne), Angelo Scola (Milan), Luis Antonio Tagle (Manille). Mais un "outsider" est tout à fait possible. "La liste des papabili ne se réduit pas, au contraire, elle croît", a confié le cardinal américain Francis George : "Nous ne sommes pas encore prêts."

En attendant, les premiers clichés de Benoît XVI depuis qu'il a démissionné jeudi dernier ont été pris par un paparazzi de l'hebdomadaire italien Chi. On le voit marcher appuyé sur un bâton dans le parc de la résidence de Castel Gandolfo. Le "pape émérite" porte un blouson blanc sur une soutane blanche, et une casquette de même couleur, sous laquelle son maigre visage semble disparaître.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 16:59

Les cardinaux n'ont pas encore décidé de la date du conclave


CITE DU VATICAN - Les cardinaux réunis mercredi matin dans une congrégation générale au Vatican n'ont toujours pas décidé de la date du prochain conclave pour élire le successeur de Benoît XVI, a annoncé le porte-parole du Vatican, au cours de son point de presse quotidien.

Le père Federico Lombardi a indiqué que 113 sur 115 cardinaux électeurs avaient participé à cette réunion qui a rassemblé un total de 153 cardinaux.

Seul le cardinal vietnamien Jean-Baptiste Pham Minh Man arrivera jeudi, tandis que le cardinal de Varsovie Kazimierz Nycz était attendu à la mi-journée de mercredi.

L'anneau du pêcheur que portait au doigt Benoît XVI a par ailleurs été rayé de façon à ce qu'il ne puisse plus être utilisé, conformément à ce qui est prévu en cas de siège vacant.

Dans les 18 interventions libres de la matinée (51 depuis lundi), les espérances et les attentes sur le profil d'un prochain pape ont commencé à émerger, a dit le père Lombardi. Ils n'ont pas décidé de la date du Conclave, a-t-il encore précisé devant plus de cent journalistes en quête d'annonce à ce sujet.

Jeudi, les cardinaux se réuniront à deux reprises, le matin et l'après-midi, intensifiant leurs travaux, mais le père Lombardi a estimé improbable que la date du conclave soit votée dès ce jour-là, par égard pour les nouveaux arrivants.

Une manière d'insister pour que les prélats venus de l'extérieur aient complètement voix au chapitre.

Les thèmes ont été l'Eglise dans le monde d'aujourd'hui, les exigences de la nouvelle évangélisation, le Saint-Siège, ses dicastères et leurs relations avec les évêques, a-t-il ajouté, sans aborder la teneur des interventions et en précisant que des prélats des cinq continents avaient pris la parole.

Le père Lombardi a par ailleurs répondu sèchement au réseau américain d'anciennes victimes de prêtres pédophiles SNAP qui a rendu publique mercredi à Rome une liste des douze cardinaux qui, selon lui, ne devraient pas faire partie des successeurs potentiels de Benoït XVI. SNAP leur reproche d'avoir omis de dénoncer des prêtres ou d'avoir tenu des propos les défendant, ou encore d'avoir cherché à minimiser les scandales.

Il ne revient pas à SNAP de dire qui doit participer ou non. Les cardinaux peuvent prendre leurs décisions sans avoir besoin de demander conseil à SNAP, a estimé le père Lombardi.

Parmi les noms donnés par SNAP, figurent certains papabili qui sont souvent cités depuis la démission de Benoît XVI, tels l'Italien Angelo Scola (Milan), le Canadien Marc Ouellet, le Ghanéen Peter Turkson ou le Hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga. Ces cardinaux ne sont pas mis en cause pour avoir protégé des prêtres pédophiles, mais pour avoir tenu des propos tendant à relativiser leur comportement, selon SNAP.


(©AFP / 06 mars 2013 15h32)
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 18:50

VATICAN.DES CARDINAUX RAPPELES A L'ORDRE DANS LEUR COMMUNICATION.
MONDE - Le Vatican a ordonné le silence à des cardinaux qui rencontraient quotidiennement la presse...

Parler d’une seule voix et maîtriser sa communication. Le Vatican a ordonné ce mercredi aux cardinaux réunis en «congrégations générales», c’est-à-dire en réunions pré-conclave, de ne plus parler aux médias. Malgré un serment de confidentialité prêté par les cardinaux en début de semaine, certains prélats américains avaient pris l’habitude d’établir un rendez-vous quotidien avec les journalistes. Leur raisonnement: à notre époque, mieux vaut une communication dans les médias plutôt qu’un secret absolu, qui alimenterait les fuites et les rumeurs, et pourraient nuire à l’image du Vatican.

Mais, pour le Saint-Siège, cette communication parallèle a été jugée parasite. Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a expliqué ce mercredi que les consultations, préalables au conclave qui doit élire le futur souverain pontife, devaient se dérouler dans «un climat de confidentialité.»
Craintes et espoirs évoqués devant la presse

Ce jésuite, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et directeur de Radio Vatican, a souligné que le chemin conduisant les cardinaux au conclave constituait «une situation particulière, il ne s'agit pas d'une conférence.» La seule source officielle d'information sur le déroulement des congrégations sera désormais ce père Lombardi, porte-parole du Vatican.

>> C'est quoi un conclave?

Lors de leur rencontre avec la presse, les cardinaux américains s'en tenaient pourtant à des considérations générales sur le contenu des réunions des cardinaux. Plus intéressant, ces cardinaux exposaient leurs espoirs et leurs craintes sur le devenir de l'Eglise catholique, confrontée à un contexte pratiquement inédit avec la renonciation de Benoît XVI, mais aussi secouée par plusieurs scandales et accusée de mauvaise gestion. Des espoirs et des craintes évoqués devant la presse qui n’ont pas été du goût du Vatican, qui préfère le silence.
Rappel à l’ordre

Une porte-parole des cardinaux américains a déclaré que «des craintes» avaient été exprimées lors de la réunion de ce mercredi «au sujet de possibles fuites dans la presse italienne concernant des procédures confidentielles (…) Par précaution, les cardinaux (américains) ont accepté de ne plus donner d'interviews», a-t-elle ajouté.

La confidentialité devrait donc rester de mise en attendant le conclave, l’élection du pape. Les 115 cardinaux de moins de 80 ans qui éliront le futur pape ont jusqu'au 20 mars pour commencer le conclave. La date du conclave annoncée, les cardinaux pénétreront dans la chapelle Sixtine pour n'en ressortir une fois le successeur de Benoît XVI élu.

L'objectif reste d'avoir un nouveau pape pour les cérémonies de la Semaine sainte, qui débuteront le dimanche des Rameaux le 24 mars, et culmineront le dimanche de Pâques marquant la résurrection du Christ.
Anne-Laëtitia Béraud avec Reuters
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 18:54

Non,il n'y aura pas de femmes ni diacres ni prêtresses
Elles sont trop bavardes !

CHUTT
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 19:14

De toute façon,c'est mal barré
Faire un conclave en plein carême,ce n'est pas très très spirituel à mon avis
Benoît XVI aurait dû démissionner après Pâques ou bien longtemps avant le Carême
Pendant le Carême,en principe,on fait un jeûne de tout...
Liturgiquement,cette fois-çi,on peut dire qu'il a commis une grosse erreur
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 19:17

On peut voir les choses d'une autre façon
Le Carême est un temps privilégié où on reconnaît ses erreurs
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 22:48

Conclave : dialogue tendu entre les cardinaux à Rome

Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 06/03/2013 à 20:46 | publié le 06/03/2013 à 20:10
Réunion de cardinaux au Vatican, lundi. Beaucoup veulent un Vatican conçu comme un lieu de service des Églises continentales et non comme un lieu de pouvoir.

Nombre d'entre eux souhaitent une révision radicale du gouvernement de l'Église. D'autres résistent.

Envoyé spécial à Rome

Premier vrai coup de théâtre du conclave. Les cardinaux américains, qui tenaient chaque après-midi une passionnante conférence de presse à deux pas du Vatican, juste après le briefing média officiel du Saint-Siège, ont renoncé. Ou ont dû renoncer, comme le prouve l'annulation de dernière minute du rendez-vous. La religieuse américaine travaillant pour la conférence épiscopale des États-Unis, sœur Mary Ann Walsh, qui coordonnait ces échanges, a donné cette explication: «Des remarques ont été formulées dans le cadre des congrégations générales à la suite de fuites d'informations confidentielles dans la presse italienne. À titre de précautions, les cardinaux (des États-Unis) ont accepté de ne plus donner d'interviews.»

Le comble de l'histoire est qu'aucun des quatre cardinaux américains, deux par jour jusque-là, qui ont donné ces conférences de presse devant une centaine de médias - dont des télévisions en direct, sans filet - n'a strictement enfreint aucun secret. Ils commentaient aimablement cette actualité de l'Église en s'excusant poliment de ne pouvoir répondre à certaines questions dès lors qu'elles touchaient le contenu des débats. Les «fuites» dont il est question viennent de confrères italiens qui les tiennent de… cardinaux italiens - et autres -, bien anonymes ceux-là, mais peu soucieux, semble-t-il, du serment de secret qu'ils ont prononcé.

Cette anicroche médiatique révèle, en fait, un bras de fer en cours parmi les sénateurs de l'Église entre les épiscopats américains et allemands et d'autres plus discrets qui n'entendent pas se laisser mener comme des enfants de chœur par une curie toute puissante qui voudrait, de facto, contrôler la succession de Benoît XVI, qui lui a échappé. Rien n'est joué pourtant: le Saint-Esprit censé, selon l'ecclésiologie catholique, inspirer les cardinaux a souvent déjoué les calculs les plus habiles!
Plus de trente années de dérives de pouvoirs

En attendant, la tension monte avec un premier point de fixation, la date d'entrée en conclave. Là, la ligne de fracture est évidente. Le cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège, n'a jamais caché sa volonté d'aller vite. Ce qui explique les ralliements actuels dans le «camp» italien. Les cardinaux italiens serrent les coudes contre toute attente. Ils étaient encore très divisés il y a une semaine. Mais la plupart des cardinaux, tout juste arrivés à Rome, veulent prendre le temps de mieux se connaître. Et veulent surtout poser des questions de fond avant d'entrer dans la chapelle Sixtine.

On devrait savoir aujourd'hui, jeudi, où deux séances de travail sont prévues, l'une le matin et l'autre l'après-midi, qui va l'emporter. Les 115 cardinaux électeurs seront normalement tous présents. Il en manquait deux mercredi, un Vietnamien, Mgr Pham Minh Mân, et un Polonais, le cardinal Nycz, archevêque de Varsovie, dont beaucoup se demandent pourquoi il est si en retard… Bref, avec ce quorum atteint, les cardinaux pourront voter, à la majorité simple, s'ils anticipent ou pas - comme Benoît XVI en a ouvert la possibilité en modifiant le règlement la semaine dernière avant de s'en aller - la date d'entrée en conclave. Il pourrait débuter lundi soir 11 mars ou le 15 mars, voire plus tard. Certains imaginant une élection le 19 mars, jour de la Saint-Joseph, une date très importante dans l'Église catholique. Qui laisserait d'ailleurs tout le temps nécessaire pour «installer» le pape, lors d'une grande messe solennelle, avant la semaine sainte, qui commence le dimanche des Rameaux, le 24 mars.

Mais ce différend de calendrier est le symptôme d'une tension beaucoup plus profonde qui s'exprime comme jamais entre cardinaux. Ce ne sont pas des querelles théologiques ou de sensibilités politiques qui sont en jeu. Ni un débat entre conservateurs et progressistes, comme à une époque encore récente.

La crise de gouvernance de la curie romaine et la renonciation du Pape sont vraiment passées par là. Beaucoup de cardinaux pensent que l'heure est venue de revoir de fond en comble le fonctionnement de la curie. Ils veulent une réforme de système: un secrétaire d'État avec moins de pouvoirs ; un Conseil des ministres effectif autour du pape ; un Vatican conçu comme un lieu de service des Églises continentales et non comme un lieu de pouvoir.

Ce qui fait craindre une crise de niveau institutionnel, donc très grave, à la vieille garde italienne qui tient tout, en vérité depuis longtemps. Après Paul VI, ni Jean-Paul II ni Benoît XVI n'ont vraiment gouverné la curie. Ce sont donc plus de trente années de dérives de pouvoirs qui implosent.

En cette heure de remise en cause fondamentale - par le Collège des cardinaux lui-même et non par la gauche progressiste, ce qui ne s'est jamais vu à ce point en 1978 et en 2005 -, les tenanciers refusent donc de confier les clés du royaume à quelqu'un qui ne serait pas du sérail curial. D'où ce raidissement. D'où l'alliance sacrée italienne. Mais, cette fois, elle pourrait être vaine.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 23:05

Prêtres pédophiles: le "pire est à venir", disent des victimes au conclave

- Publié le 06/03/2013 à 20:54

Une association américaine de victimes de prêtres pédophiles qui vient de publier une liste de "douze salopards" parmi les cardinaux pouvant être élus pape, ayant selon elle minimisé ou couvert le scandale, a justifié mercredi son action en estimant que "le pire est à venir".

"Nous voulons dire aux prélats qu'ils arrêtent de prétendre que le pire est passé" concernant le scandale des prêtres pédophiles, car "malheureusement le pire est sûrement à venir", affirme le Snap pour qui "le scandale n'a pas encore été dévoilé dans la plupart des pays".

L'association a publié la liste de cardinaux surnommés "les douze salopards" en référence à un film célèbre, en expliquant s'être fondée "sur les actions et déclarations" de ces derniers et en estimant qu'ils seraient "le pire choix pour les enfants". Elle enjoint le conclave de ne pas les choisir comme pape.

Ces cardinaux sont, sans ordre particulier dit le Snap, Oscar Rodriguez Maradiaga (Honduras), Norberto Rivera Carrera (Mexique), Marc Ouellet (Canada), Peter Turkson (Ghana), George Pell (Australie), Tarsicio Bertone (Italie), Angelo Scola (Italie), Leonardo Sandri (Argentine), Dominik Duka (République tchèque), Sean O'Malley (Etats-Unis), Timothy Dolan (Etats-Unis) et Donald Wuerl (Etats-Unis).

Marc Ouellet, cardinal de Québec, et Angelo Scola, de Milan, sont des noms très souvent cités parmi les "papabili".

Le Snap estime que de très nombreux scandales n'ont pas encore été révélés en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, parce qu'il y a moins d'enquêtes et des justices moins efficaces dans ces régions. Les déclarations des responsables américains ont pour leur part été "trompeuses ou sans pitié pour les victimes", selon l'association.

Selon un sondage publié mercredi par l'Institut Pew, 34% des catholiques américains pensent que le scandale des agressions sexuelles dans l'Eglise catholique est le défi le plus important auquel l'institution est confrontée, loin devant le manque de crédibilité (9%) ou les idées pas assez modernes (7%).
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime06.03.13 23:30

06 mars 2013
Black out sur le pré-conclave

Rome, envoyée spéciale

Alors que la quasi-totalité des cardinaux appelés à élire un successeur à Benoît XVI se réunissent deux fois par jour à Rome depuis lundi 4 mars, le Vatican leur a réitéré, mercredi 6, des consignes de silence et de "réserve".

Les cardinaux américains, qui depuis mardi et de manière inédite avaient entrepris de tenir quotidiennement une conférence de presse, au contenu très général, ont dû annuler leur intervention mercredi, suite à des demandes venues de la congrégation générale (réunion préparatoire au conclave). Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a expliqué que ces consultations devaient se dérouler dans "un climat de confidentialité".

Contre une surmédiatisation à l'anglo-saxonne

Officiellement, leurs confrères, tenus au secret, ont craint que ces séances ne révèlent la nature des échanges entre cardinaux. Il se pourrait aussi que certains n'aient pas apprécié cette tentative d'importation de la culture de la communication anglo-saxonne dans des coutumes romaines plus portées sur la confidence "sous le sceau du secret". Il se pourrait encore que les commentaires des cardinaux américains sur la nécessité d'aborder les dysfonctionnements au sein de la curie aient agacé certains de leurs confrères. Il se pourrait enfin que la surmédiatisation de ces cardinaux américains, qui comptent au moins un papabile dans leurs rangs, l'archevêque de New York Timothy Dolan, n'aient pas plu à tous, d'autant que pour l'heure aucun nom ne semble émerger des premières discussions.

Dans ce contexte, la date d'ouverture du conclave n'a toujours pas été fixée. Les Italiens voulaient aller vite et convoquer le conclave pour le 10 ou le 11 mars, mais certains cardinaux (au premier rang desquels les Américains, les Allemands ou l'archevêque de Paris, André Vingt-Trois) souhaiteraient prolonger d'un ou deux jours les congrégations générales afin de mieux cerner les qualités du futur pape au vu des priorités de l'Eglise catholique. Un exercice auquel se sont efforcés les 153 cardinaux présents mercredi, selon le père Lombardi, avant de se retrouver à la basilique Saint-Pierre pour célébrer les vêpres, en compagnie de quelques dizaines de fidèles agenouillés sur le marbre ou assis sur des chaises en plastique et des bancs de bois.

Depuis lundi, au cours d'une cinquantaine d'interventions, ils ont aussi évoqué "la mission de l’Eglise dans le monde, la nécessité d’une nouvelle évangélisation, les questions d’organisation du Saint-Siège et les relations entre la curie et les Eglises particulières". Mais, ce sont les discussions informelles, en dehors de ces réunions collectives qui permettent aux cardinaux, par groupe ou individuellement, de discerner au mieux la personnalité du prochain pape.

Avant le black out médiatique auquel ils sont désormais officiellement contraints, l'un des favoris, le Canadien Marc Ouellet avait indiqué sur Radio Canada. "Le successeur [de Benoît XVI] devra prendre les choses de l’Eglise en main, avec une volonté de gouverner, de mettre de l’ordre, de continuer la purification que Benoît XVI a commencée". "Nous sommes dans un monde culturel complètement transformé par l’explosion des communications, et son impact sur les jeunes", avait aussi assuré le cardinal Ouellet, laissant entendre que l’Eglise devra adapter sa communication aux nouveaux médias.

Pour l'heure, alors que plus de 4000 journalistes venus du monde entier seraient actuellement accrédités au Vatican, la culture du secret, propice aux rumeurs, demeure de rigueur.

Stéphanie Le Bars
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime07.03.13 11:59

Copié-collé sur un site.... ... ... ...
Un Américain à Rome, vers la chaire de Pierre

Peut-être l'archevêque de New-York. Ou bien celui de Boston. Dans le sillage de Benoît XVI avec, en plus, un fouet pour combattre la mauvaise gouvernance. Mais la curie résiste et contre-attaque, en poussant en avant un cardinal Brésilien en qui elle a confiance

par Sandro Magister




ROME, le 7 mars 2013 – Le pari le plus facile à faire est que le prochain pape ne sera pas italien. Mais pas non plus européen, africain, ou asiatique. Pour la première fois dans l’histoire bimillénaire de l’Église, le successeur de Pierre pourrait venir des Amériques. Ou, si l’on veut hasarder une prévision plus précise : de la Grande Pomme.

Timothy Michael Dolan, archevêque de New-York, 63 ans, est un grand costaud du Midwest au sourire radieux et à la vigueur débordante, précisément cette "vigueur du corps et de l'esprit" que Joseph Ratzinger a reconnu avoir perdue et qu’il a jugée nécessaire pour son successeur, afin que celui-ci puisse bien "gouverner la barque de Pierre et annoncer l’Évangile".

Le titre du programme du futur pape se trouvait déjà dans l’acte de renonciation de Benoît XVI. Et bon nombre de cardinaux se sont rapidement souvenus de la vivacité visionnaire avec laquelle Dolan avait développé précisément ce thème, dans son italien "primitif" - le mot est de lui - mais pétillant, au cours du consistoire de l’an dernier, alors que, archevêque de New-York, il était sur le point de recevoir la pourpre :

> L'annuncio del Vangelo oggi

Ce consistoire du mois de février 2012 avait fait l’objet de nombreuses critiques. Cela faisait des semaines qu’étaient publiés des documents brûlants provenant des bureaux du Vatican ou même, pour certains d’entre eux, très confidentiels, de la table de travail du pape, le but étant de combattre publiquement l’avidité, les conflits, les méfaits d’une curie à la dérive.

Et pourtant, bon nombre de nouveaux cardinaux créés à cette occasion par Benoît XVI étaient des Italiens, des cardinaux de curie et, pire encore, ils étaient très liés au secrétaire d’état, Tarcisio Bertone, universellement considéré comme le principal coupable de la mauvaise gouvernance.

Le pape Joseph Ratzinger ajusta le tir peu de temps après, au mois de novembre, en procédant à six autres nominations cardinalices, toutes extra-européennes, dont celle de l’étoile montante de l’Église d'Asie, le Philippin de mère chinoise Luis Antonio Gokim Tagle.

Mais la fracture restait intacte. D’un côté, il y avait les féodaux de la curie, défendant avec acharnement leurs centres de pouvoir respectifs. De l’autre, il y avait l'œcoumène d’une Église qui ne supporte plus que l'annonce de l’Évangile dans le monde et le lumineux magistère du pape Benoît soient obscurcis par les tristes descriptions de la Babylone romaine.

Cette même fracture caractérise également le conclave qui va commencer. Dolan est le candidat-type qui représente le tournant purificateur. Il n’est pas le seul mais il est certainement le plus représentatif et le plus audacieux.

Toutefois, du côté opposé, les magnats de la curie font barrage et contre-attaquent. Ils ne poussent pas en avant l’un des leurs, car ils savent que, s’ils agissaient ainsi, la partie serait perdue dès le départ. Ils essaient de percevoir l’atmosphère du collège cardinalice et parient eux aussi sur un endroit éloigné de Rome, au-delà de l'Atlantique, non pas dans la partie nord mais dans la partie sud de l'Amérique.

Ils regardent en direction de São Paulo, au Brésil, où se trouve un cardinal né d’émigrés allemands, Odilo Pedro Scherer, 64 ans. Bien connu à la curie, celui-ci a passé plusieurs années à Rome, où il a été le collaborateur du cardinal Giovanni Battista Re lorsque celui-ci était préfet de la congrégation pour les évêques, et aujourd’hui il fait partie du conseil cardinalice de contrôle de l’IOR, la "banque" du Vatican, fonction dans laquelle il a été confirmé il y a quelques jours et pour laquelle il a Bertone comme président.

Scherer est le candidat idéal pour cette manœuvre tout à fait romaine et curiale. Peu importe le fait qu’il ne soit pas populaire au Brésil, même parmi les évêques. Lorsque ceux-ci ont été appelés, il y a deux ans, à élire le président de leur conférence, ils ont rejeté sans appel sa candidature. Et peu importe qu’il ne brille pas en tant qu’archevêque de la grande ville qu’est São Paulo, la capitale économique du pays.

L'important, pour les magnats de la curie, c’est qu’il soit docile et gris. L'auréole progressiste qui entoure sa candidature est d’origine purement géographique, mais elle peut aussi servir pour inspirer à quelques cardinaux naïfs l’envie d’élire le "premier pape latino-américain".

De même que, lors du conclave de 2005, les voix des cardinaux de curie et celles des partisans du cardinal Carlo Maria Martini s’étaient regroupées sur l'Argentin Jorge Bergoglio, dans une vaine tentative de blocage de l’élection de Ratzinger, cette fois encore une union du même genre pourrait se produire, regroupant sur le nom de Scherer des cardinaux de curie et des progressistes, ainsi que le très petit nombre des derniers anciens pro-Martini, de Roger Mahony à Godfried Danneels, l’un et l’autre faisant aujourd’hui l’objet de critiques en raison de leur conduite fuyante dans le scandale des prêtres pédophiles.

Le pape qui plaît aux cardinaux de curie et aux progressistes est, par définition, faible. Il plaît aux premiers parce qu’il les laisse agir comme ils le souhaitent. Et aux seconds parce qu’il fait une place à leur rêve d’une Église "démocratique", gouvernée "d’en bas".

Il n’est donc pas surprenant qu’un représentant bien connu du catholicisme progressiste mondial, l’historien Alberto Melloni, ait exprimé dans le "Corriere della Sera" du 25 février le souhait que le prochain conclave élise non pas un "pape shérif" mais "un pape pasteur", qu’il se soit moqué du cardinal Dolan et qu’il ait justement cité, comme étant, à son avis, les plus "capables de comprendre la réalité" et de déterminer "le résultat réel du conclave", quatre des principaux cardinaux de curie : les Italiens Giovanni Battista Re, Giuseppe Bertello, Ferdinando Filoni "et bien évidemment Tarcisio Bertone".

C’est-à-dire exactement ceux qui sont en train d’orchestrer l'opération Scherer. À ces quatre viendrait s’ajouter le cardinal de curie argentin Leonardo Sandri, dont on laisse entendre qu’il sera le futur secrétaire d’état.

Pour une curie ayant de telles idées, l’hypothèse de l’élection de Dolan suffit à elle seule à faire naître la terreur. Mais si Dolan était élu pape, il imprimerait également une secousse à cette Église faite d’évêques, de prêtres, de fidèles qui n’ont jamais accepté le magistère de Benoît XVI, son retour énergique aux articles du "Credo", aux fondamentaux de la foi chrétienne, au sens du mystère dans la liturgie.

Doté d’un grand talent pour la communication, Dolan est un ratzingerien à 100 % en matière de doctrine, mais aussi en ce qui concerne la vision de l’homme et du monde et le rôle public que l’Église est appelée à exercer dans la société.

Aux États-Unis, il est à la tête de ce groupe d’évêques partisans de la "discrimination positive" qui ont marqué la renaissance de l’Église catholique après des décennies de soumission aux cultures dominantes et de faiblesse face aux scandales de plus en plus nombreux.

En Europe et en Amérique du Nord - c’est-à-dire dans les régions où le christianisme est le plus anciennement implanté mais aussi le plus déclinant - aucune Église n’est plus vivante et plus en progrès que celle des États-Unis et aucune n’est plus libre et plus critique vis-à-vis des pouvoirs terrestres. Le tabou d’une Église catholique américaine identifiée à la première superpuissance mondiale, et donc incapable de jamais donner un pape, a disparu.

En réalité, ce qu’il y a d’étonnant dans ce conclave, c’est que les États-Unis disposent non pas d’un, mais bien de deux vrais "papabili". Parce que, en plus de Dolan, il y a l’archevêque de Boston, Sean Patrick O'Malley, 69 ans, un vrai capucin à bure et barbe.

L’appartenance de ce dernier à l’humble ordre de saint François ne constitue pas un obstacle à son accession au pontificat et n’est pas sans précédents illustres, puisque le grand Jules II, le pape de Michel-Ange et de Raphaël, était lui aussi franciscain.

Mais ce qui est le plus important, c’est que Dolan et O'Malley ne sont pas deux candidats opposés l’un à l’autre. Les voix qui se portent sur l’un peuvent, si nécessaire, se reporter sur l’autre, parce qu’ils sont tous les deux porteurs d’un unique projet.

Par rapport à Dolan, O'Malley a un profil moins clair en ce qui concerne la capacité de gouvernement. Cela pourrait le rendre plus acceptable pour certains cardinaux et lui permettre de passer ce seuil décisif des deux tiers des voix, soit 77 sur 115, qui pourrait au contraire rester infranchissable pour l’archevêque de New-York, plus énergique et, pour cette raison, beaucoup plus craint.

Le même raisonnement pourrait être appliqué à un troisième homme, le cardinal canadien Marc Ouellet, lui aussi très ratzingerien et riche de talents semblables à ceux de Dolan et O'Malley, mais encore plus indécis et timide que ce dernier en ce qui concerne les décisions opérationnelles. Dans un conclave où beaucoup d’attentes porteront sur la remise en ordre du gouvernement de l’Église, la candidature d’Ouellet, même si elle est prise en considération par les cardinaux électeurs, apparaît comme la plus faible des trois qui proviennent d’Amérique du Nord.

Le fait que, depuis Rome, le conclave imminent puisse porter ses regards au-delà de l'Atlantique signifie qu’il prend acte de la nouvelle géographie de l’Église.

Le cardinal Ouellet a été, dans sa jeunesse, missionnaire en Colombie. Le cardinal O'Malley parle l’espagnol et le portugais à la perfection et il a toujours eu comme activité prioritaire la pastorale des immigrés hispaniques. Le cardinal Dolan est le chef des évêques d’un pays qui a rejoint les Philippines en tant que troisième pays au monde pour le nombre de catholiques, derrière le Brésil et le Mexique. Et un tiers des fidèles présents aux États-Unis sont des "latinos", un chiffre qui s’élève déjà à la moitié en ce qui concerne les moins de 40 ans.

Il n’est pas étonnant que les cardinaux d'Amérique latine soient prêts à voter pour ces confrères d’Amérique du Nord. Et avec eux d’autres prélats de poids, comme l'Italien Angelo Scola, l'archevêque de Paris André Vingt-Trois, et l'Australien George Pell.

Une fois fermées les portes du conclave, de nombreuses voix pourraient se porter sur Dolan dès le premier tour de scrutin. Peut-être pas 47 comme pour Ratzinger au premier tour de 2005, mais en tout cas une bonne quantité.

La suite est inconnue.

__________



LA LEÇON DU CONCLAVE QUI ÉLUT RATZINGER


Le dicton "Qui entre pape au conclave en sort cardinal" a été presque toujours démenti par les conclaves du siècle dernier.

En 1903, pour empêcher l’élection pontificale du cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, considérée comme certaine, il fallut un veto de l'empereur d'Autriche-Hongrie.

En 1939, il suffit de trois tours de scrutin pour qu’Eugenio Pacelli soit élu pape, sous le nom de Pie XII.

L’élection de son successeur Jean XXIII, en 1958, fut un peu plus incertaine. Comme il le confia lui-même par la suite, le nombre de voix "montait et descendait comme des pois chiches en train de bouillir dans une casserole".

Mais Paul VI n’eut pas de concurrents, en 1963. De même pour Jean-Paul Ier, élu en 1978 par un conclave d’une rapidité foudroyante.

En ce qui concerne Karol Wojtyla il n’y a pas de certitude, mais certains affirment que lui aussi obtint un nombre élevé de voix dès le premier tour de scrutin.

Joseph Ratzinger fut élu en moins de 24 heures.

Le déroulement du conclave de 2005 est exemplaire pour comprendre les mécanismes de l’élection. Il y avait 115 votants comme aujourd’hui, le seuil des deux tiers se situant à 77 voix.

Si l’on croit les indiscrétions qui ont filtré jusqu’à présent, 47 voix se portèrent sur Ratzinger au premier tour de scrutin, 10 sur l'Argentin Bergoglio, 9 sur Carlo Maria Martini, 6 sur Ruini, 4 sur Sodano, 3 sur Maradiaga, et 2 sur Tettamanzi.

Ratzinger apparut donc tout de suite comme le seul candidat fort. C’est pourquoi, lors du second tour de scrutin, les cardinaux qui n’avaient pas voté pour lui se trouvèrent amenés à décider s’ils allaient voter en sa faveur ou opposer une résistance. Les voix recueillies par Ruini et d’autres se portèrent sur Ratzinger, qui monta à 65 voix, tandis que les voix de Martini et d’autres opposants allèrent à Bergoglio, qui arriva à 35.

Au troisième tour de scrutin, la polarisation s’accentua. Ratzinger obtint 72 voix et Bergoglio 40. Il en manquait très peu au premier pour atteindre le quorum, mais les 40 voix de Bergoglio étaient suffisantes pour bloquer son élection. Si elles avaient été confirmées lors des tours de scrutin suivants, la candidature de Ratzinger n’aurait plus eu d’avenir.

Mais ce n’est pas ce qui arriva. Les 40 voix recueillies par Bergoglio étaient tellement hétérogènes que leur nombre diminua aussi vite qu’elles s’étaient portées sur lui.

Au quatrième tour de scrutin, Ratzinger parvint à 84 voix, Bergoglio descendant à 26. Et il y eut une fumée blanche.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime07.03.13 15:27

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Et si le «petit père des pauvres» devenait le Saint-Père des catholiques?

posté par François Soulage le 5 mars 2013


On lui a collé beaucoup d’étiquettes : le « curé des pauvres », « l’évêque tiers-mondiste », le « successeur de la théologie de la libération »… Et pourtant, en creusant la vie et les textes de Mgr Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, cardinal du Honduras et papabile, il apparaît vite que l’homme dépasse – comme souvent – les clichés.

Joseph Ratzinger était un grand professeur. Oscar Maradiaga est un éternel étudiant. Diplôme de philosophie, d’harmonie et de composition, puis doctorat en théologie morale à l’université du Latran à Rome (1974), avant une formation en psychologie clinique et psychothérapie à l’université d’Innsbruck en Autriche… Son palmarès est impressionnant. Et quand il ne suffit pas, l’actuel président de Caritas Internationalis retourne sur les bancs de la fac : par exemple, pour défendre des ouvriers d’une compagnie minière, il n’a pas hésité à passer un diplôme de géologie.

Il est vrai que ses 43 années de sacerdoce sont marquées par la lutte contre la pauvreté. La galère des hommes, les blessures de la précarité, les morsures de la misère, il les a regardés droit dans les yeux. Pour les combattre, il manie deux armes : l’Evangile, dont celui de Matthieu : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le de même pour eux » ; et la Tradition, notamment l’encyclique Populorum Progressio de Paul VI.

Mgr Maradiaga est un chantre de la mondialisation. Celle de la justice et de la solidarité. Et il inscrit ce combat dans la droite ligne de l’évangélisation. Comme il l’a souligné lors de son message de carême l’an dernier : « Nous sommes appelés à être des évangélistes, à proclamer les Evangiles par la parole et par les actes, en prêchant et en enseignant tout autant que par le témoignage vivant de ceux qui s’engagent à panser les plaies du monde. L’évangélisation est au cœur des Caritas : nous espérons changer les hommes et transformer le monde en touchant les esprits et les cœurs par l’annonce libératrice de la Bonne nouvelle de Jésus-Christ, venu non pour être servi mais pour se mettre au service des hommes. »

En 2011, ce fan de musique – il joue du piano, de l’orgue, de la guitare et du marimba – déclarait aux quelques demi million de jeunes venus pour les JMJ de Madrid en 2011 : « La vie est une chanson – quel meilleur chef d’orchestre que le Christ pour guider la mélodie de nos vies ? »

Pour ma part, je garde en tête la phrase qu’il a mise en exergue, à l’annonce du renoncement de Benoît XVI : « Le pape a récemment décrit les Caritas comme « le cœur de l’Eglise ». » Alors qu’il préside cette institution depuis six ans, Mgr Maradiaga pourrait être un successeur de Pierre aux mains débordantes d’amour.

Bon, les cardinaux n’élisent pas le pape à cause de ses dons de musiciens… ou de sa bonne image médiatique. On accueillera celui qui sera élu, joueur de banjo ou non ! Mais je ne peux m’empêcher de penser que ce passionné de l’Homme et de Dieu renforcerait la capacité de notre Eglise à répondre aux défis de ce temps, en tout premier lieu, celui de la justice envers les plus pauvres de la planète.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime07.03.13 18:12

Conclave
Aucun candidat fort n'émerge pour le poste de pape
Mis à jour à 13h54

Il n'y a aucun candidat fort à l'heure actuelle qui sort du lot pour être élu pape au cours du conclave qui débutera vraisemblablement la semaine prochaine, a estimé jeudi le vaticaniste italien Marco Politi.

«En 2005 il y avait un candidat fort, Joseph Ratzinger, qui avait recueilli dès le premier vote 47 à 49 voix» sur les 77 nécessaires pour être élu à l'époque quand deux 'groupes' s'affrontaient, celui des 'progressistes' et celui des 'conservateurs', a rappelé Marco Politi devant la presse étrangère à Rome.

«A l'heure actuelle il n'y a pas deux blocs définis, ni de candidats forts. La situation est très mouvante, il y a beaucoup de confusion», a-t-il ajouté. Le groupe de cardinaux le plus important dans le conclave qui réunit 115 cardinaux électeurs est celui des Italiens avec 28 princes de l'Eglise «mais ils sont divisés, ils ne se battent pas en faveur d'un candidat».

Marco Politi a ainsi estimé que la Curie romaine, le gouvernement central de l'Eglise catholique, était divisée en «quatre courants», deux gravitant autour des cardinaux italiens Tarcisio Bertone et Mauro Piacenza, le troisième autour de l'ancienne équipe diplomatique vaticane et le dernier étant formé d'«indépendants».

«Le courant réformateur a plusieurs 'faiseurs de rois', comme les cardinaux autrichien Christoph Schönborn, allemand Walter Kasper, ou français André Vingt-Trois, mais il n'a pas un favori, un candidat clair», a estimé Marco Politi. «D'une manière générale, il n'y a pas de blocs nationaux unis», a-t-il ajouté.

Conclave de plusieurs jours

«Les cardinaux américains, qui arrivent et repartent ensemble et tenaient des conférences de presse avant de se faire rappeler à l'ordre par les autres cardinaux, sont unis dans la méthode, comme épiscopat, pour affronter l'opinion publique, mais pas sur un candidat», a estimé Marco Politi.

Sans vouloir se livrer à des pronostics, il a estimé que le conclave pourrait durer trois ou quatre jours et qu'il faudrait «au moins» huit votes, «sans exclure cependant une solution plus rapide». Évoquant la démission de Benoît XVI, il a estimé que cette dernière a été «le dernier acte de la crise de son pontificat» et elle a été «traumatique car les cardinaux ne s'y attendaient pas».

Selon l'expert, elle n'était pas cependant totalement imprévisible, Joseph Ratzinger ayant déjà affirmé à l'époque où son prédécesseur Jean Paul II était encore en vie mais malade, qu'il était juste que ce dernier démissionne s'il ne se sentait pas la force de continuer. Pour Marco Politi, l'affaire Vatileaks sur la fuite de documents confidentiels du Vatican n'a fait qu'«accélérer sa décision de démissionner». (afp/Newsnet)

Créé: 07.03.2013, 13h54
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime07.03.13 18:57

EURONEWS:dans les coulisses du conclave
Que se passe-t-il dans les coulisses du conclave et des réunions qui le précèdent?
Notre correspondant à Rome, Alberto de Filippis, a rencontré Valerio Gigante, journaliste pour l’agence italienne Adista. Il évoque les différentes formes de divisions qui existent, selon lui, au sein du Collège des cardinaux.

Valerio Gigante, journaliste : je pense qu’il y a plusieurs factions au sein du conclave. Il y a celles qui sont liées à la nationalité des cardinaux – c’est la plus classique – et puis il y a la division entre les conservateurs et les progressistes. Disons que les les tendances géopolitiques, économiques et financières jouent un rôle important. Elle ont déjà joué un rôle crucial, même dans la démission de Benoît XVI.

Alberto De Filippis, Euronews : Benoît XVI a-t-il tenté de modifier la nomination des cardinaux, ou le chemin que l‘Église avait commencé à emprunter, au cours de son pontificat?

Valerio Gigante : je pense que ce pape a largement sous-estimé la tâche que représentait la gouvernance de l‘Église. Il s’est retrouvé confronté à une série de luttes internes, entre les cardinaux et des mouvements représentant des intérêts économiques et financiers. Et il n’est pas parvenu à surmonter ces luttes. Lors du dernier consistoire, en novembre, il a essayé, en nommant six nouveaux cardinaux non-européens, d‘équilibrer cette situation. Il a voulu conférer un caractère plus large, plus universel au conclave. Malgré cela, je pense que le prochain conclave est fortement compromis, car au cours des dernières années, les cardinaux ont été choisis à cause de leur appartenance à l’une des nombreuses factions, qui luttent pour le pouvoir à l’intérieur de l‘église.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime07.03.13 22:02

Vatican. Avant le conclave, les règlements de compte ?

7 mars 2013 à 07h00 -

Avant d'élire le successeur de Benoît XVI, les cardinaux réunis au Vatican veulent prendre le temps d'analyser les problèmes rencontrés par l'Église. Les Américains demandent même plus de transparence sur les scandales de ces dernières années.

Hier, au troisième jour des "congrégations générales" au Vatican, la date du conclave destiné à élire le prochain pape n'a pas encore été votée. Deux cardinaux polonais et vietnamien étaient attendus pour que le collège de 115 électeurs soit au complet. Pour donner le temps aux nouveaux venus de se familiariser avec ces réunions inédites, il est peu probable - même si cela n'est pas exclu - que le vote sur la date survienne aujourd'hui.

Pas "de passage en force"
L'impression dominante est que les cardinaux ne veulent pas de précipitation et que ceux venus des cinq continents veulent être entendus, sans "passage en force" d'une candidature ou d'une autre, qui serait imposée par ceux plus familiarisés avec les rouages du Vatican - 69 cardinaux s'apprêtent à participer à leur premier conclave. Hier, une conférence de presse des prélats américains - la troisième en trois jours - a été annulée. Le porte-parole du Vatican n'a pas voulu confirmer que cette annulation obéissait à une demande des autres cardinaux, mais le père Federico Lombardi a parlé de la nécessité d'une "réserve croissante" à mesure que les travaux entrent dans le vif.

"Continuer la purification"
Les cardinaux américains ont effectivement lancé une offensive pour demander que les problèmes de gouvernance de l'Église soient mis sur la table et empêcher le pré-conclave et le conclave d'être de simples chambres d'enregistrement des volontés de la Curie. Ayant mal vécu "Vatileaks" et les scandales des dernières années, ils se sentent un droit de regard, demandant des comptes, une ouverture et une modernisation de la communication du plus petit État du monde. Dans cette même ligne, Marc Ouellet, cardinal canadien qui figure parmi les "papabili" a déclaré sur Radio Canada que le prochain pape devra avoir "la volonté de mettre de l'ordre et de continuer la purification que Benoît XVI a commencé sérieusement".

Lors de ces "congrégations générales", les 28 cardinaux italiens semblent en retrait face à leurs homologues d'Amérique, d'Europe ou des pays du Sud, pugnaces et déterminés à un nouveau printemps de l'Église.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 8:23

Vatican
Le «clan des Italiens» fait bloc avant le conclave
Par Jean-Claude Meier. Mis à jour à 07h36

Sur le web, les paris vont bon train pour deviner le nom du futur pape. Les spéculateurs feraient bien de tenir compte du lobbying exercé auprès de leurs pairs par les cardinaux italiens qui sont, semble-t-il, parvenus à resserrer les rangs.
Le jour du début du conclave et du choix du nouveau pape se rapproche pour les cardinaux.


Le prochain souverain pontife devrait être désigné avant Pâques. Les experts évoquent déjà les noms de ceux qui pourrait occuper la plus haute marche de l'Eglise.

A quelques jours du début du conclave, les bruits de couloirs, conciliabules et les spéculations vont bon train. Qui donc accédera à la fonction suprême de souverain pontife, alors que le conclave débutera vraisemblablement la semaine prochaine.

De nombreux sites proposent de parier sur la date de début du conclave, sur l’âge du prochain pape, sur la durée du pontificat ou encore le premier pays visité par le futur pape. Ce qui intéresse de loin le plus des internautes, c’est bien évidemment de deviner le pays d’origine du futur pape. Sur le sujet, l’Europe en général et l’Italie en particulier se taillent les parts du lion avec les favoris italiens Angelo Scola et Angelo Bagnasca.

Parmi les autres papables qui s’attirent les faveurs des pronostiqueurs, on peut citer dans le désordre le Ghanéen Peter Turkson, l’Autrichien Christoph Schonborn, le Québéquois Marc Ouellet, le Hongrois Peter Erdoe, L’Hondurien Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, le Nigérian Francis Arinze, le Guinéen Robert Sarah ou encore les Brésiliens Odilo Scherer ou João Braz de Aviz.

Le rôle influent des Sodano et Bertone

Mais à quelques jours de l’ouverture du conclave, les «papabile» dont on parle le plus sont ceux que l’on pourrait appeler les «éminences grises » ou faiseurs de pape. A ce titre, un poids lourd reste un poids lourd. Exemple le cardinal Angelo Sodano, ancien secrétaire d'État de Jean-Paul II, qui malgré ses 85 ans, et par conséquent l’impossibilité pour lui d’accéder au sérail (pour participer au conclave il faut impérativement avoir moins de 80 ans), demeure une figure très active de la curie romaine, en compagnie du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État de la Curie romaine.

Doyen du Collège des cardinaux, Mgr Sodano dirige l’interrègne pontifical, mais seul Mgr Bertone, âgé de 78 ans depuis le 2 décembre dernier, entrera au conclave. Entouré de sa «cordata bertoniana», son «clan» composé de Piémontais et de Gênois, venus du diocèse dont il fut l’archevêque de 2002 à 2006, Tarcisio Bertone, véritable chef d’orchestre avec le titre de cardinal camerlingue, est incontestablement l’un des hommes-clé de la Curie romaine.

Rapprochement tactique

Il y a pas longtemps encore rivaux, les cardinaux Sodano et Bertone ont, d’après des informateurs très au courant des manœuvres au Vatican, opérés un rapprochement tactique.

Cette alliance aurait, selon plusieurs sources, pour but de resserrer les rangs parmi les cardinaux italiens. Si ce mouvement se confirme, il ne sera pas sans conséquences sur l'élection du pape.

Les Italiens représente en effet un quart du collège cardinalice (49 cardinaux sur 209) et un quasi-tiers des électeurs (âgés de moins de 80 ans), soit 28 cardinaux sur 115 admis au conclave avec droit de vote et possibilité d’éligible. A titre de comparaison, les Brésiliens disposent de 5 électeurs. Le continent africain de 18!

On comprend ainsi mieux que les cardinaux italiens optent pour l’union sacrée et font bloc autour du nom d’un des leurs. Ils risquent fort ainsi de partir avec une longueur d’avance dans la course au nouveau pape. Reste pour eux à convaincre une partie encore importante des membres du conclave de la pertinence de leur choix.

L’option Scola ou le recours à Bagnasca

A ce petit jeu, le «papabile» italien Angelo Scola, 71 ans, archevêque du plus grand diocèse d'Europe (Milan) pourrait bien mettre tout le monde d’accord. Conservateur et faisant plutôt cavalier seul dans l'épiscopat italien, mais «Ratzingérien» de cœur et d'esprit, Mgr Scola travaille depuis longtemps pour le dialogue des cultures au sein de l’Eglise catholique.

Avant même que le pape n'annonce sa démission le 11 février, le cardinal Scola était déjà cité avec le Canadien Marc Ouellet comme l’un des deux favoris de Benoît XVI, et l'un des prélats dont la stature intellectuelle permettrait de succéder au théologien Joseph Ratzinger.

A défaut d’un consensus suffisant sur son nom, les cardiaux italiens pourraient se rabattre sur celui d’Angelo Bagnasca et pousser les «étrangers» à les suivre dans leur choix.

Nommé en 2007 nouveau président de la conférence épiscopale italienne par Benoît XVI, l’archevêque de Gênes, conservateur bon teint et également théologien d’envergure, jouit d’un fort crédit auprès de la Curie romaine. Il a le mérite, mais peut-être aussi le handicap, au vu de la moyenne d’âge de ses pairs, d’avoir tout juste passé en début d’année le cap des 70 ans! (Newsnet)

Créé: 08.03.2013, 07h36
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 9:15

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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 10:48

Slate.fr
Cinq chantiers attendent le successeur de Benoît XVI
Le nouveau pape devra répondre aux questions posées par la situation du catholicisme: comment décentraliser le gouvernement de l'Eglise? Comment pallier le manque de vocations? Comment éviter le divorce avec la société moderne? Comment relancer le dialogue avec les autres confessions chrétiennes, avec le judaïsme et l’islam?
Le pape Benoît XVI s'adresse aux cardinaux au Vatican, le 28 février 2013. REUTERS/Osservatore Romano.

- Le pape Benoît XVI s'adresse aux cardinaux au Vatican, le 28 février 2013. REUTERS/Osservatore Romano. -

Les cardinaux électeurs du nouveau pape et les non-électeurs vont se réunir à Rome, à partir du lundi 4 mars, en «congrégations générales», ces réunions secrètes destinées à nouer des liens, à faire connaissance, à examiner la situation de l’Eglise pour mieux dégager un profil possible de pape.

Leur première décision sera de décider la date d’ouverture du prochain conclave. Ils vont ensuite pouvoir se pencher sur les chantiers qui attendent le successeur de Benoît XVI. Nous en avons distingué cinq.
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1. Décentraliser le pouvoir romain

Quelles réformes le nouveau pape devra-t-il apporter au fonctionnement de l'Eglise? C’est l‘une des questions le plus souvent formulées après un pontificat de Benoît XVI marqué par une gouvernance heurtée, chaotique et un scandale d’une ampleur sans précédent qui a éclaté au sein même de la Curie romaine, le gouvernement central de l'Eglise, et affecté la plus haute hiérarchie, l'affaire Vatileaks.

Réformer la Curie est le leitmotiv de toutes les périodes qui précèdent un conclave, mais le pape élu n’y parvient jamais. Sous Jean-Paul II et Benoît XVI, l'hypertrophie du pouvoir romain n'a pas permis aux contre-pouvoirs institués par le concile Vatican II (1962-1965) —qui voulait accorder plus de poids et d'autonomie aux Eglises locales— de donner toute leur mesure.

Les conditions modernes de l'exercice du pouvoir pontifical, l'omniprésence des médias, le charisme du pape polonais et de son successeur ont court-circuité toute médiation. Un sens aigu de la «primauté» de Rome, une conception missionnaire du ministère du pape (les voyages), le rêve d'un ordre éthique universel ont contribué à un exercice du pouvoir romain plus personnalisé et centralisé que jamais.

Faut-il continuer ou rompre avec ce système de papauté universelle, fondé sur la primauté et l'«infaillibilité» de l'évêque de Rome, arc-bouté sur un gouvernement central éloigné des réalités locales, divisé par une ambiance de cour et d’intrigues, relayé dans chaque pays par des nonces et des évêques nommés comme des préfets et unifié autour d'un magistère normatif? Une partie de la réponse dépend de la place qui sera faite à la Curie, toujours prête à étendre le champ de ses interventions, à bloquer des questions délicates, à accaparer des pouvoirs, contre l'esprit de «collégialité» que le concile avait voulu réorienter au bénéfice des Eglises locales.

Malgré les retouches apportées par Benoît XVI (petite place faite aux questions libres), le fonctionnement des «synodes» d'évêques n'est plus que la caricature de ce qui avait été souhaité dans l'élan réformateur de Vatican II. Le synode est resté une chambre d'enregistrement, où le choix du thème n'est jamais débattu, où les propositions des délégués restent confidentielles.

L'Eglise ne prétend pas être une démocratie. Elle n'a sans doute pas à calquer son mode de fonctionnement sur les modèles politiques de la société civile. Mais son administration centralisée, son système pyramidal paraîssent de plus en plus en décalage avec la pratique des Etats modernes et des sociétés libérales, où croissent les requêtes d'autonomie, de responsabilité, de délibération et de participation.

Le successeur de Benoît XVI sera-t-il sensible aux demandes qui visent à la décentralisation du «système» catholique? Celle-ci passe par une limitation du champ des compétences de la Curie romaine, par de plus larges délégations aux conférences nationales d'évêques, par une réforme de la procédure des nominations, par une nouvelle pratique des synodes.

Indépendante de contraintes politiques qui ont disparu, l'Eglise paraît aujourd'hui plus libre qu'elle ne l'a jamais été pour réfléchir aux conditions de sa réforme institutionnelle, de son adaptation aux cultures et aux besoins des hommes du XXIe siècle.
2. Combler le divorce avec la société moderne

Le divorce s'est aggravé entre l'Eglise catholique et la société moderne. Les malentendus ont été multiples entre Jean-Paul II et Benoît XVI, hommes de foi robuste et de tradition, et une opinion rétive aux rappels à l'ordre et à la discipline.

On a assisté à une triple dérive: des pratiques religieuses régulières, de la fidélité aux dogmes, de la soumission aux normes morales. Moins des deux tiers des Français, par exemple, se déclarent catholiques, contre 81 % au début du pontificat de Jean-Paul II en 1978.

De 40% de pratique à la messe du dimanche après-guerre, on est tombé aujourd'hui à 5%. Et si les baptêmes d'adultes (catéchumènes) sont en augmentation (3.000 par an), le nombre des baptisés a globalement chuté, de 90% dans les années 1950 à 60%.

Après avoir soulevé des torrents de critiques, les prises de position des deux derniers papes contre la pilule, le préservatif, l’avortement, la procréation médicalement assistée, le mariage homosexuel ont éloigné de l'Eglise des générations entières de couples, de jeunes, soulevé l'étonnement de milieux médicaux et scientifiques. Sur des questions comme la contraception, le divorce, voire l'avortement, la désobéissance des fidèles par rapport aux positions de leur Eglise confine même à l'insoumission.

A cette indiscipline s'ajoute un scepticisme croissant par rapport à la foi traditionnelle. Les enquêtes montrent que des dogmes comme la Résurrection ne vont plus de soi, même chez les fidèles. La foi et l'acte moral ne se fondent plus sur des dogmes ou des normes imposées par une autorité extérieure, sur une loi divine ou naturelle, mais sur une liberté de conscience toujours davantage revendiquée et qui juge au coup par coup.

L'Eglise a cessé de prétendre au monopole de la vérité. Mais le défi premier qui va se poser au successeur de Benoît XVI est bien cette sécularisation massive, ce changement d'univers religieux qui s'exprime par la montée de l'individualisme, de l'indifférence et de ce «relativisme» qu'a si souvent dénoncé le pape démissionnaire.

Quelle est l'alternative? L'Eglise pourra-t-elle tenir demain un langage différent, changer sa position, par exemple, sur quelques principes fondamentaux de sa morale familiale et sexuelle? Peut-elle répondre à la demande de sens et de valeurs, si aiguë dans les jeunes générations, autrement que par la répétition d'interdits et la production de normes? Ce sera la tâche du prochain pape de répondre à cette interrogation.
3. Déverrouiller l'accès aux ministères ordonnés

Une Eglise sans prêtres? Les scénarios-catastrophe des années 1960 sont en train de se réaliser dans des endroits comme la France, l'Allemagne, le Benelux... Même de vieux pays catholiques comme l'Italie ou l'Espagne sont touchés. Sans doute les Eglises du tiers-monde sont-elles plus riches en vocations, mais celles-ci sont aussi plus fragiles.

La crise en France est connue: le pays ordonnait environ 1.000 prêtres par an dans les années 1950. On en est autour de 100 depuis vingt ans.

L'intimidation qui pèse sur les jeunes croyants, l'obligation du célibat, les affaires de pédophilie n'expliquent pas seules cette pénurie de vocations. Il existe une crise d'identité du prêtre, du «ministre ordonné», bien au-delà de la France. Tous les efforts faits pour former des laïcs (non-prêtres) et leur confier des responsabilités dans l'Eglise butent sur cette réalité: des besoins spirituels et sacramentels ne sont plus remplis. Les assemblées sans prêtres, les funérailles célébrées par des laïcs s'étendent.

L'appel à des prêtres africains ou polonais n'est qu'un palliatif. La solution qui saute aux yeux est d'ordonner prêtres ou diacres des laïcs d'expérience, hommes ou femmes, célibataires ou mariés, appelés par l'évêque ou choisis par leur communauté.

Le prochain pape sera confronté à ce scénario, tant il trotte depuis longtemps dans la tête de nombre d'évêques. Rien ne permet de prévoir, dans un avenir proche, un changement de la règle, mais la question de l'accès de laïcs, même mariés, au ministère ordonné est l'une de ces querelles byzantines dans lesquelles le christianisme, depuis toujours, épuise ses énergies. Elle n'avait pas été traitée pour elle-même lors du concile Vatican II qui, au début des années 1960, n'avait pas mesuré le puits sans fond qu'est devenue la crise des vocations.

Il en va autrement aujourd'hui. L'enjeu n'est ni plus ni moins que la présence et le rayonnement de l'Eglise, son maillage institutionnel, l'animation de ses communautés, la réponse aux demandes de sacrements, la disponibilité de ses forces restantes, en un mot l'avenir de l'évangélisation, c'est-à-dire l'essentiel de sa mission.

La fin de la règle du célibat des prêtres ne serait pas la panacée. Mais la loi actuelle écarte du ministère nombre de jeunes catholiques qui aimeraient qu'au moins le choix soit laissé, avant l'ordination sacerdotale, entre le célibat et le mariage.

Le célibat consacré rend le prêtre totalement disponible à Dieu et à son ministère. Mais que l'Eglise en fasse un article de foi, alors qu'il n'en est au plus qu'une discipline, variable dans le temps et dans l'espace, n'est plus compris de l'homme d'aujourd'hui.

C'est au début du Ve siècle, en raison de la suprématie du corps monastique, que le statut du prêtre, alors marié, a commencé à être encadré, mais des hommes mariés ont continué à être ordonnés prêtres et évêques jusqu'au XIIe siècle. C'est le concile de Latran (1123-1139) qui a déclaré invalides les mariages contractés par les diacres et les prêtres après leur ordination.

Dans toutes les Eglises d'Orient, y compris celles qui sont sous la juridiction de Rome, des prêtres sont aussi mariés (l'ordination ne pouvant être que postérieure au mariage). Les Eglises latines ont également accueilli des prêtres orientaux mariés, des ministres luthériens et prêtres anglicans convertis au catholicisme et également mariés.

Le déverrouillage de l'accès au ministère ordonné, au bénéfice éventuellement d'un homme marié, sera sans doute l'une des premières questions que le prochain pape aura à arbitrer. Une solution intermédiaire pourrait être l'élargissement des attributions du diacre et l'accès du diaconat aux femmes, ce qui ne serait qu'un retour aux premiers temps de l'Eglise.

En France, on ordonne désormais, chaque année, plus de diacres permanents que de prêtres. Le concile Vatican II a restauré le diaconat permanent d'hommes mariés. Depuis, le compteur est bloqué. La raison en est simple: si on élargit les attributions du diacre marié, le ministère du prêtre célibataire peinera à faire la preuve de sa pertinence.

En revanche, la question de l'ordination comme prêtres des femmes est hors de tout débat au sommet de l'Eglise catholique. Non seulement parce que Jean-Paul II l'a formellement interdite (dans sa lettre apostolique de 1994 Ordinatio sacerdotalis), mais aussi parce que, à la différence de l'ordination des hommes mariés, celle des femmes relève non de la discipline ecclésiastique, mais de la tradition et du dogme. Le prêtre célèbre l'eucharistie in persona Christi et ne peut être qu'un homme.
4. Relancer le dialogue oecuménique

Sur le terrain de l'oecuménisme —c'est-à-dire du rapprochement entre les Eglises séparées—, Jean-Paul II et Benoît XVI ont payé de leur personne. Ils ont inlassablement prêché l'unité avec l'orthodoxie, l'anglicanisme et les confessions issues de la Réforme protestante. Ils se sont dit convaincus que, si le deuxième millénaire chrétien avait été celui de la division, le troisième devrait être celui de l'«examen de conscience» et du «pardon».

Grâce à Benoît XVI, la relation avec le monde orthodoxe, difficile sous Jean-Paul II, s’est améliorée. Dès 2006, il a rencontré à Istanbul le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, primat de toute l’orthodoxie, avec lequel il a eu des relations fructueuses.

Avec les orthodoxes russes, l’atmosphère s’est aussi réchauffée. De concert avec le patriarche Kyrill de Moscou, Benoît XVI a plaidé pour une alliance face à la sécularisation qui frappe l’Europe. Mais la rencontre espérée entre les deux hommes n’a pas eu lieu, comme avaient échoué tous les projet de «sommet» entre Jean-Paul II et le patriarche Alexis.

Trop de conflits historiques et doctrinaux demeurent. Après la chute du communisme avaient ressurgi entre catholiques et orthodoxes des conflits de frontières et de juridictions dont on avait oublié jusqu'à l'existence.

En Ukraine ou en Roumanie, des communautés orthodoxes et gréco-catholiques (rattachées à Rome, mais restées de rite byzantin) en sont venues aux mains pour la propriété d'églises qui appartenaient aux gréco-catholiques (uniates) avant leur élimination par Staline. A ce procès de l'«uniatisme» s'est ajouté celui du prosélytisme, également intenté par les Eglises orthodoxes aux communautés catholiques qui ont investi des pays sortis du communisme sans égard pour leur tradition orthodoxe millénaire.

Avec les anglicans, les relations au «sommet» demeurent bonnes, mais le choix de l’Eglise anglicane d’ordonner des femmes-prêtres, des femmes-évêques (sauf en Angleterre) ou des prêtres vivant en couple homosexuel ont fragilisé les rapports avec Rome et l’Eglise catholique. Celle-ci a créé, en janvier 2011, un «ordinariat» catholique pour accueillir les anglicans en désaccord avec ces évolutions. Une initiative de Benoît XVI qui a provoqué des remous dans le monde anglican.

Avec les protestants, les relations n’ont guère progressé sous Benoît XVI. Après deux pontificats «centralisateurs», les Eglises protestantes ont le sentiment que, forte de son poids d'histoire, de son système de gouvernement et de sa prétention à l'autorité universelle, l'Eglise romaine a tendance à s'éloigner de Vatican II, qui avait mis l'accent sur des attitudes proches du protestantisme: autorité des Eglises locales, gouvernement plus collégial, respect de l’autonomie de la conscience.

Comment le prochain pape pourra-t-il relancer le dialogue oecuménique? A quelles conditions sera-t-il possible de restaurer le climat de confiance des années 1960, en dehors de la naïveté qui consistait à croire que les difficultés pourraient être réglées par des dialogues entre théologiens, par des actes de contrition et des baisers de paix fusionnels?

Jean-Paul II avait indiqué une marche à suivre, que son successeur n'a guère repris, mais qui aura eu le mérite de déblayer le terrain. Elle est née d’une prise de conscience de l'«obstacle» que représente la question de la «primauté» universelle de l'évêque de Rome, c'est-à-dire du pape.

Le modèle de réunification doit-il être fondé sur l'évêque de Rome, comme le veut la tradition catholique, ou privilégier une «ecclésiologie de communion», comme le veulent les orthodoxes, qui ne pourront jamais accepter une primauté de pouvoir d'une Eglise sur une autre? Le pape est-il prêt à n'accepter qu'une primauté d'honneur, qu’un rôle de coordinateur, sans les revendications de «primauté» mondiale ou d'«infaillibilité» personnelle que les autres confessions ne reconnaissent pas?

Reste la question de la relation avec les traditionalistes catholiques. Benoît XVI leur a fait des concessions pour favoriser la réconciliation: il a levé l’excommunication des quatre évêques schismatiques ordonnés en 1988 par Mgr Lefebvre, dont Richard Williamson, le fameux évêque «négationniste». Il a libéralisé la pratique de la messe en latin. Il a ouvert des conversations doctrinales avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qui regroupe les intégristes catholiques.

Il a posé des conditions pour une réconciliation qui n’ont pas été acceptées par ses interlocuteurs, à savoir le ralliement aux orientations «non-négociables» du concile Vatican II sur la liberté religieuse et le dialogue avec les autres Eglises et les religions non-chrétiennes. Les lefebvristes restent fermes dans leur rejet de Vatican II, qu’ils qualifient de concile hérétique.

Le successeur de Benoît XVI reprendra t-il le dialogue avec eux ou cessera t-il de courir derrière des groupes minoritaires de catholiques traditionalistes qui refusent tout compromis et toute «capitulation», mais produisent des vocations?
5. Approfondir la rencontre avec le judaïsme et l'islam

Si l'horizon de la réunification des confessions chrétiennes sera pour le nouveau pape une urgence, on voit mal le successeur de Jean-Paul II et de Benoît XVI ne pas poursuivre l’effort de dialogue avec les autres religions monothéistes.

Jean-Paul II, qui avait été l'initiateur de rassemblements de tous les chefs religieux à Assise (Italie), a ouvert des voies de rencontre avec le judaïsme et l'islam que Benoît XVI, de manière moins spectaculaire, a continué d’emprunter. Malgré les cris des milieux traditionalistes, les deux hommes ont donné des coups d'accélérateur décisifs à l’oecuménisme interreligieux.

Le monde juif a été troublé quand Benoît XVI a réhabilité le rite ancien de la messe qui comprend toujours, le Vendredi saint, une prière pour la «conversion» des juifs, quand il a levé l‘excommunication de Richard Williamson, quand il a reconnu les «vertus héroïques» du pape Pie XII, réputé pour son «silence» pendant la Seconde Guerre mondiale, relançant ainsi le processus de sa béatification.

Mais le dialogue entre catholiques et juifs n‘a pas été altéré en profondeur. Benoît XVI s’est rendu dans des synagogues à Cologne et à New-York. Il a fait le voyage en Israël et répété que le chemin du rapprochement avec les juifs, lancé par le concile Vatican II, était «irrévocable».

Avec les musulmans, les premiers pas furent tout aussi difficiles. Le discours de Ratisbonne, en septembre 2006, dans lequel le pape traitait des rapports entre violence et religion, a enflammé le monde musulman à la suite d’une formulation maladroite.

Mais le dialogue a été renoué avec la plupart des chefs musulmans lors de voyages (Turquie) ou de «forums» ouverts à l’initiative de Rome. Le pape a confirmé l’engagement résolu de l’Eglise dans la discussion avec les musulmans et fait valoir ce qui est pour lui l’essentiel: le «primat» de la «raison» sur la «violence» et la nécessité absolue de faire respecter partout dans le monde la liberté de religion.

L’essentiel du dialogue avec le judaïsme et l’islam a été sauvegardé, mais la marge de progrès reste considérable. Contestés dans la communauté juive, les écrits du Vatican sur la Shoah ont montré que l'Eglise était loin d'être au clair sur ses responsabilités passées, que le rôle du pape Pie XII en particulier, face à l'extermination, demeure sujet à controverses.

Outre la mémoire blessée du génocide, d'autres questions doctrinales demeurent: l'Eglise a-t-elle définitivement renoncé à la théorie de la «substitution», qui ignorait la vocation propre et l'identité d'Israël? Dans des textes officiels, ne continue-t-elle pas de parler de l'Eglise comme d'un «nouvel Israël»?

L'espace du dialogue est-il plus ouvert avec l'islam? Sur lui pèsent d'autres menaces moins liées au passé qu'à un présent profondément dégradé par la violence islamiste. Les attentats antichrétiens dans des pays musulmans ou en Afrique ont marqué des limites. Les crimes commis au nom d'un islam perverti, les discriminations visant les chrétiens minoritaires en pays d’islam sont les signes d'une crise de civilisation qui renforce le camp du scepticisme.

Comment croire à un dialogue possible entre deux visions de l'homme, du monde et du salut aussi inconciliables? La croyance des chrétiens en un Dieu qui s'incarne et se révèle dans une histoire est un scandale pour tout musulman. Or, pour un chrétien, cette incarnation de Dieu en Jésus-Christ est l'événement majeur.

Aucun dialogue sérieux avec l'islam ne sera possible sans la prise en compte de son environnement politique, sans cette connaissance rigoureuse de ce qui sépare les deux traditions. Fuyant toute naïveté, le théologien Benoît XVI l’a affirmé à maintes reprises. A moins de révisions déchirantes et peu probables, on doute que son successeur n'applique pas une telle marche à suivre dans une relation avec l'islam qui ressemble à une ligne de crête.

Henri Tincq
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 13:02

Vatican : à quand le conclave ?


Par Maud Descamps(Europe1)


Publié le 8 mars 2013 à 10h53
Mis à jour le 8 mars 2013 à 12h24



Un porte-parole du Vatican assure que le nouveau pape pourrait être désigné en fin de semaine prochaine.

Non, il n’y a pas de blocage ! L’un des porte-paroles du
Vatican, le père Thomas Rosica s’est exprimé vendredi matin sur Europe
1, au sujet du temps que prennent les cardinaux pour décider d’une date
d’entrée en conclave. "Ce n’est pas une question de blocage, mais de
discernement", a-t-il estimé.
"Il faut donc discuter de tout avant"

"Je
suis très heureux que les cardinaux prennent leur temps, car le but
d’un conclave est d’élire le pape. Ils ne discuteront pas dans la
chapelle Sixtine. Il faut donc discuter de tout avant", a-t-il souligné,
ajoutant qu’"il est donc important que les cardinaux prennent ce temps
d’étude profonde".

Selon le porte-parole, cette période de réflexion, d’étude
et de discussion permettra ensuite d’aboutir à un vote rapide au moment
du conclave. "Chacun prend son temps pour découvrir les autres
cardinaux, pour discuter et revenir sur les problèmes de la curie
romaine, mais il n’y a pas de clans", a-t-il souligné, démentant toute
lutte entre différents groupes de cardinaux.
La presse italienne "dit n’importe quoi"

"Tout
se déroule dans un esprit d’ouverture et de fraternité", a ajouté le
père Thomas Rosica, qui a estimé que la presse italienne, qui évoque des
luttes intestines entre les cardinaux, "dit n’importe quoi".
Il
se pourrait que les cardinaux annoncent une date de conclave dès
vendredi, a fait savoir le porte-parole. "Moi, je suis presque sûr que
la semaine prochaine on saura déjà la date du conclave et on pourrait
même avoir un pape à la fin de la semaine prochaine", a-t-il conclu.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 16:46

Pourquoi les cardinaux se divisent sur la date d'ouverture du Conclave
8 mars 2013 à 16:19 (Mis à jour: 16:24)

Décryptage Les cardinaux américains, appuyés par les Allemands, refusent que les questions qui fâchent – pédophilie, argent, gouvernance – soient enterrées.
Par BERNADETTE SAUVAGET

Le suspense avait été lancé quatre jours à peine après l’annonce de la démission de Benoît XVI. Il devrait enfin s’achever en début de soirée ce vendredi avec l’annonce du jour d’ouverture du conclave. Arrêter la date a été visiblement laborieux. En tant que telle, l’affaire est devenue, tout au long de la semaine, emblématique des batailles entre cardinaux.

Dérogeant à la prudence, le porte-parole du Vatican, le jésuite Federico Lombardi, avait lui-même lancé les spéculations. Dès le 15 février, il avait confié à un nombre restreint de journalistes que le conclave pourrait s’ouvrir dès le 10 mars, ce qui était confirmé officiellement le lendemain. Mais depuis, les cardinaux, principalement ceux extérieurs au gouvernement central de l’Église, ont joué une autre partition, suspectant les «Romains» (leurs collègues de la curie) de vouloir imposer leur tempo pour les empêcher de sortir les cadavres des placards.

Dans cette bataille, les Américains ont pris la main. En soi, ce n’est pas surprenant. Les cardinaux américains (mais pas seulement eux) sont très préoccupés de l’image de l’Église, secouée par les affaires du Vatileaks et de la banque du Vatican, en proie à une crise majeure de sa gouvernance. Aux Etats-Unis, ces dernières années, ils ont été contraint à la transparence. Là bas, les responsables de l’Église catholique sont sous très haute pression de leur opinion publique à la suite des scandales des prêtres pédophiles, qui, comme en Irlande, ont été très nombreux. Ces scandales ont jeté beaucoup de diocèses dans d’insurmontables problèmes financiers.

Dans l’opération «mains propres» au Vatican, lancée cette semaine pendant les réunions préparatoires au conclave, les cardinaux américains ont été soutenus par leurs collègues allemands. Terre natale de Benoît XVI, l’Allemagne a, elle aussi, dû faire face, ces dernières années, à une vague d’affaires de prêtres pédophiles. Mais surtout elle est l’un des principaux bailleurs de fonds du Vatican. Le diocèse de Cologne est, en effet, l’un des plus riches au monde. De quoi avoir des arguments pour se faire entendre…
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 17:24

Un conclave au début de la semaine prochaine?
Mise à jour le vendredi 8 mars 2013 à 9 h 26 HNE
| Radio-Canada avec Agence France-Presse et Associated Press

Des employés installaient des fours à l'intérieur de la chapelle Sixtine, le 7 mars 2013 Des employés installaient des fours à l'intérieur de la chapelle Sixtine, jeudi Photo : AFP/HO

Toujours réunis en préconclave au Vatican, les cardinaux votent cet après-midi sur la date de début du conclave qui élira le prochain pape. Il est probable qu'ils choisissent lundi, mardi ou mercredi, a indiqué le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

Une partie des cardinaux, dont plusieurs germanophones et américains, souhaiterait continuer les discussions et apprendre à se connaître. À l'inverse, plusieurs cardinaux italiens voudraient pouvoir s'enfermer rapidement dans la chapelle Sixtine pour élire le prochain souverain pontife.

Les cardinaux participent depuis quelques jours à des rencontres pour discuter des problèmes de l'Église et déterminer qui, parmi eux, serait le plus apte à les résoudre. Les 115 cardinaux électeurs sont maintenant tous présents à Rome, le dernier étant arrivé jeudi.

Selon certains médias, deux clans auraient commencé à se former, opposant les défenseurs du système actuel aux partisans d'une réforme profonde de la Curie. Angelo Scola, archevêque de Milan, ferait figure de favori des réformateurs, appuyé par un grand nombre de cardinaux étrangers, selon le journal Reppublica. L'autre camp, surnommé « parti romain » serait composé en majorité de cardinaux Italiens.

« Il faut révolutionner la Curie », a déclaré le cardinal allemand Walter Kasper, souhaitant un gouvernement pontifical plus transparent et plus « horizontal ».

D'ailleurs, des cardinaux n'ont pas tardé à demander des informations dès leur arrivée à Rome sur le rapport secret remis au pape à la suite du scandale VatiLeaks et qui porterait sur des affaires de corruption, de mauvaise gestion et de rivalités au sein du Vatican.
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime08.03.13 18:01

Le conclave pour élire le nouveau pape débutera mardi 12 mars


Alleluia1


"Deux camps se dessinent
Deux camps commenceraient à se dessiner, selon des médias, entre partisans d'une refonte du gouvernement de l'Eglise qui miseraient sur un pape italien, le cardinal Angelo Scola, et la vieille garde de la Curie qui voudrait confier les rênes à un pape étranger, le Brésilien Odilo Scherer, à condition de s'adjuger la Secrétairerie d'Etat, coeur du pouvoir au Vatican".
Source Le Parisien

BOF
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime09.03.13 16:42

Slate.fr
Le prochain pape ne sera pas français
Les quatre cardinaux électeurs français manquent de notoriété internationale et n’ont pas les qualités de gouvernement requises pour succéder à Benoît XVI.

Quatre cardinaux français, âgés de moins de 80 ans (la limite d’âge), participeront au conclave de la mi-mars, à la Chapelle Sixtine à Rome, pour l’élection du nouveau pape. Leurs chances de succéder à Benoît XVI sont quasi-nulles.

Il s’agit d’André Vingt-Trois, 70 ans, archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France; de Philippe Barbarin, 62 ans, «jeune» archevêque de Lyon et «primat des Gaules»; de Jean-Pierre Ricard, ­68 ans, archevêque de Bordeaux, ancien président de la conférence épiscopale et homme d’expérience; de Jean-Louis Tauran, 69 ans, qui est, à la Curie romaine, en charge du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
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Philippe Barbarin et Jean-Louis Tauran avaient déjà participé au conclave d’avril 2005. La France compte cinq autres cardinaux qui ont dépassé la limite d’âge et ne pourront faire partie du collège électoral du nouveau pape, même si leurs conseils seront précieux.

Le nom de Jean-Louis Tauran, natif de Bordeaux, plus connu —et estimé— à Rome qu’en France, figure dans certaines listes de papabili. Cet homme a accompli toute sa carrière au Vatican, où il fit ses études de diplomate à l’Académie pontificale, avant de devenir, pendant treize ans (1990-2003), «ministre des affaires étrangères» de Jean Paul II. Benoît XVI l’a nommé, en 2006, à un autre poste-clé de la Curie, celui du dialogue avec les religions non-chrétiennes, notamment l’islam dans une période troublée par le discours de Ratisbonne (septembre 2006) où le pape avait mis en cause la tentation de la violence dans l’islam.
Manque de notoriété

Jean-Louis Tauran aurait pu faire une carrière encore plus prestigieuse et même devenir secrétaire d’Etat, numéro deux du Vatican, s’il n’avait été affaibli par la maladie de Parkinson qui, aujourd’hui encore, lui interdit pratiquement de jouer les premiers rôles au prochain conclave. Chef du collège des cardinaux-diacres, c’est lui qui aura pourtant l’honneur d’annoncer au monde l’élection du nouveau pape et de prononcer au balcon de Saint-Pierre les célèbres paroles : Habemus papam.

Les trois autres cardinaux-électeurs français ont aussi de faibles chances de se distinguer. Même s’ils ont des fonctions à la Curie romaine (tout cardinal est membre d’une ou de plusieurs Congrégations), ils manquent de notoriété internationale. Le cardinal André Vingt-Trois a sans doute marqué les esprits à Rome dans sa gestion du conflit sur le mariage pour tous. A la fois ferme et réaliste, la position de l’épiscopat français qu’il préside a été appréciée par le pape et ses collaborateurs et même citée en exemple.

Mais la Curie —qui aura un poids déterminant dans le conclave— n’a pas la mémoire courte: elle n’oublie pas qu’elle avait été désavouée, en 2005, dans le choix du nouvel archevêque de Paris. La nomination d’André Vingt-Trois avait été arrachée au pape Jean Paul II malade, à quelques semaines de sa mort, par le cardinal Jean-Marie Lustiger, précédent archevêque de Paris et très lié à Jean Paul II. La Curie avait proposé au pape d’autres «candidats» qui avaient été recalés. Sa rancune envers André Vingt-Trois est aujourd’hui encore tenace.

Philippe Barbarin, jugé à Rome trop imprévisible, Jean-Pierre Ricard, trop discret et sans charisme, n’ont pas non plus la «carrure» suffisante pour recueillir des suffrages au prochain conclave. Plus que le critère de l’origine géographique et celui de l’âge, les électeurs du pape se prononcent en faveur d’une personnalité, d’un style, d’un charisme, d’une orientation. Les cardinaux français sont bien dans la ligne du pape Benoît XVI et leurs diocèses sont convenablement gérés. On ne leur connaît aucun faux pas. Philippe Barbarin participe même au mouvement de «réaffirmation» catholique créé par le théologien Joseph Ratzinger autour de la revue Communio.
Réputation médiocre de l'Eglise de France

Les cardinaux français ont bien défendu l’héritage du concile Vatican II (1962-1965), qui est la «boussole» de l’Eglise (Benoît XVI), contre les intégristes catholiques, avec lesquels le pape démissionnaire a tenté —vainement— de se réconcilier. Mais on ne leur connaît pas le tempérament spirituel, le rayonnement théologique, la sûreté de jugement et de gouvernement, les exceptionnelles qualités de pasteur requises d’un pape pour gouverner l’Eglise entière.

Dernier handicap, les cardinaux français viennent d’une Eglise en crise: la pratique régulière de la messe du dimanche est tombée en France à moins de 5%. La crise des vocations fait des ravages: la France n’ordonne plus qu’une centaine de prêtres par an et les séminaires sont dépeuplés. C’est en France que la crise intégriste est née (Mgr Lefebvre, le chef des «sécessionnistes» de Vatican II était français), qu’elle a eu le plus de retentissement et que les démêlés autour de la messe en latin ont été les plus spectaculaires.

Même si elle a été relativement épargnée par le scandale des prêtres pédophiles (l’épiscopat avait pris sagement des mesures préventives), l’Eglise de France jouit à Rome d’une réputation plutôt médiocre et le régime laïque de la République y fait figure de repoussoir. Elle n’y joue plus le rôle pionnier qui était le sien à l’époque du concile Vatican II dans les domaines théologique, œcuménique (rapprochement avec les autres confessions chrétiennes) et missionnaire. La France n’est plus la «fille aînée» de l’Eglise et elle semble bien incapable demain de fournir un nouveau pape.

Henri Tincq
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MessageSujet: Re: LE VATICAN   LE VATICAN Icon_minitime09.03.13 20:31

Le cardinal de Lyon atteint d'un cancer de la prostate
Sophie de Ravinel Mis à jour le 21/12/2007 à 14:10 | publié le 21/12/2007 à 14:09
Monseigneur Barbarin célèbrera malgré tout la messe de la veillée de Noël avec des SDF. Aubert/Le Figaro
Monseigneur Barbarin célèbrera malgré tout la messe de la veillée de Noël avec des SDF. Aubert/Le Figaro

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INFO LE FIGARO. Suivant la terrible tradition des archevêques de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin vient d'annoncer sa maladie dans une lettre envoyée cette semaine aux prêtres de son diocèse. Pris à temps, ce cancer de la prostate devrait être vite soigné.

Dans une lettre de Noël envoyée mercredi aux prêtres et aux catholiques laïcs engagés dans le diocèse de Lyon, le primat des Gaules et cardinal Philippe Barbarin a annoncé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate. «Je dois me préparer à une opération de la prostate prévue pour la fin du mois de janvier, leur a-t-il dit, car les analyses y ont décelé des cellules cancéreuses». «Fort heureusement, les examens ont été fait assez tôt» a ajouté l'archevêque de Lyon qui se dit assuré d'être «conduit à la guérison». Le week-end du 24 novembre, pour la cérémonie de création des cardinaux, l'archevêque avait déclaré forfait et ne s'était pas rendu à Rome, faisant bruisser des rumeurs sur son état de santé.

Ce cancer est un «classique» chez les hommes de plus de 50 ans. Près de 8 patients sur 10 en réchappent. «Il est particulièrement confiant», dit-on dans son entourage .

Lors de sa création comme cardinal par le pape Jean-Paul II en 2003, ce dernier lui aurait dit lors d'un entretien privé : tachez de ne pas faire comme vos prédécesseurs ! C'est le cardinal Barbarin qui a raconté lui-même cette anecdote par la suite, sur le ton de la plaisanterie, comme pour déjouer le sort qui semble s'acharner sur les archevêques de Lyons. Certes, le cardinal le cardinal Albert Decourtray est décédé d'une rupture d'anévrisme en 1994, mais il avait été auparavant atteint d'un cancer de la gorge. Son successeur, le cardinal Jean Balland, décédera en 1998 des suites d'un cancer des poumons. Et quatre ans plus tard, c'est un autre primat des Gaules, le cardinal Louis-Marie Billé, qui décède d'un cancer du colon à l'âge de 64 ans…

Dans l'entourage du cardinal Barbarin, on affirme encore que son agenda n'est modifié «en rien» et qu'il travaille en ce moment sur des projets «à très long terme». Lundi soir, l'archevêque de Lyon célébrera la messe de la veillée de Noël avec les SDF au sein de l'association Notre-Dame des sans-abri.

Son absence des affaires du diocèse ne devrait pas durer plus de deux ou trois semaines en février.
UN CANCER PEUT RECIDIVER
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